« Ce projet nous a appris à avoir confiance en nous et c'est vraiment bien de voir ceux des autres, car on apprend beaucoup d'eux. C'est là qu'on voit que, même si nous avons des difficultés en lecture et en écriture, nous avons beaucoup d'autres talents», a commenté Guylaine Ouellette qui a travaillé sur les tournesols.

Cette dernière fait partie du groupe populaire Déclic de Berthierville depuis près de 18 ans et mentionne que ce groupe lui a appris à se débrouiller quand il y a des moments plus difficiles. Des adultes en alphabétisation de Joliette et de Lavaltrie étaient aussi présents lors de cette soirée pour exposer leurs réalisations.

« Je suis très manuelle et j'ai fait la maquette d'un chalet en bois rond que je vais réellement construire. C'est toute une satisfaction de le présenter aux gens», a commenté Suzanne Savoie d'Action Dignité Lanaudière. Elle a ajouté que ce projet l'a motivée dans son apprentissage puisqu'elle devait inscrire tous les détails de son chalet. « Quand tu écris sur quelque chose qui te passionne, c'est plus facile de te passionner pour l'écriture.»  

Au total, il y a sept groupes d'alphabétisation populaire dans la région et plus d'une centaine à travers le Québec. «Nous voulons partager nos compétences, permettre aux adultes de s'épanouir et d'être bien dans leur peau tout en améliorant leur vie de tous les jours», a expliqué la coordonnatrice du groupe populaire Déclic, Solange Tougas.

Elle a ajouté que ce ne sont pas des personnes qui sont habituées d'être sous les projecteurs et un événement comme celui-ci leur permet de recevoir de la reconnaissance et leur donne le courage de poursuivre leur démarche.

« Je suis vraiment content de moi, j'ai travaillé tellement fort et maintenant je sais lire et écrire», a commenté Jean-Claude Parent avec des étoiles dans les yeux en présentant son projet sur la poésie. D'autres ont choisi de réaliser des livres de recettes ou de présenter leur passion pour le vélo, le tricot ou les pyramides. 

Le projet Action-Passion a été créé grâce à un travail de concertation entre les groupes d'Alpha de Joliette, Lavaltrie, Déclic et la Commission scolaire des Samares. Il a été financé par le ministère de l'Éducation.