Carrières Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com Infolettre

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Communauté

Retour

09 avril 2025

Salle de rédaction - redaction@medialo.ca

Une campagne de financement plus que nécessaire en ces temps de grands défis

La Soupière Joliette-Lanaudière

La Soupière Joliette-Lanaudière

©archives

Alors que La Soupière Joliette-Lanaudière doit déjà faire face à l’insécurité alimentaire vécue par la population, qui sollicite de plus en plus d’aide, l’année 2025 ajoutera son lot d’enjeux pour l’organisme. Ce dernier convie donc les Joliettains et les partenaires à l’encourager lors de sa campagne annuelle dans le but d’atteindre l’objectif de 40 000 $ et d’ainsi l’aider à poursuivre ses activités.

L’organisme constate que la hausse des prix de la nourriture a un impact sur l’augmentation des besoins en soutien alimentaire. Il estime que plus de 6500 personnes sont touchées par ses services annuellement. De plus, près de 300 bénéficiaires se présentent chaque semaine pour les distributions alimentaires.

C’est pourquoi La Soupière demande l’appui de donneurs. Un reçu pour fins d’impôts est disponible pour les dons de 25 $ et plus. Des coupons-réponse seront aussi envoyés par voie postale. Il est également possible de contribuer à la campagne en se rendant au 712, rue de Lanaudière à Joliette, ou encore en utilisant le lien sécurisé (via CANADON) sur le site www.lasoupiere.org.

Nathalie Loyer

©Jason Joly

La cuisinière, Jane Versailles, et la directrice, Nathalie Loyer.

Des obstacles à surmonter

La directrice générale de l’organisme, Nathalie Loyer, confie qu’elle a été informée de certains événements « inquiétants » qui auront des impacts sur les services de La Soupière cette année. Elle souligne que la disparition du Publisac continue de poser problème alors qu’il s’agissait d’un moyen abordable pour rejoindre les bénéficiaires. Maintenant, l’organisme fait affaire avec les services postaux et contacte ses clients par courriel si possible, mais des difficultés persistent. Mme Loyer et son équipe réfléchissent donc à de nouvelles façons de publiciser leurs activités. La Ville de Joliette aurait d’ailleurs proposé à la directrice de diffuser les publicités de La Soupière via ses réseaux sociaux, ce dont Mme Loyer se réjouit.

De plus, alors que l’organisme faisait la livraison de repas pour les personnes à mobilité réduite, la coupure d’une subvention le contraint à revoir ce service. Ce dernier était destiné à des individus atteints de maladies telles que la sclérose en plaques, ou qui suivaient des traitements de cancer. Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Lanaudière supportait, grâce à une subvention, cette opération qui rendait possible la livraison d’environ 750 boites de nourriture chaque année. Nathalie Loyer se désole de ne plus avoir accès à cette aide financière : « Nous savons que nous ne pouvons pas nous rabattre sur les gens qui utilisent le service en augmentant les prix, parce que c’est déjà difficile pour eux. » De son côté, le CISSS répond qu’il ne renouvellera pas la subvention à La Soupière « considérant que cette activité [de livraison] n’est pas la principale de l’organisme ». L’organisation ajoute que « les personnes impactées auront accès au même service via l’organisme désigné pour les services de popotes roulantes dans cette MRC, soit le Centre d'action bénévole Émilie-Gamelin ».

La Soupière rapporte l’ajout d’un troisième obstacle cette année, qui oblige l’équipe à trouver rapidement une solution. Elle utilise un conteneur-congélateur pour conserver les milliers de repas qu’elle conçoit. « Nous récupérons énormément de nourriture sur le territoire lanaudois pour produire plus de 60 000 plats par année », mentionne Mme Loyer. Une collecte auprès de l’hôpital, de CPE et de résidences ou de maisons pour aînés permet d’avoir la base des repas. Ceux-ci sont ensuite entreposés dans le congélateur. Toutefois, un règlement interdit ce genre de conteneur sur le territoire de Joliette et il devra donc être retiré. Nathalie Loyer explique qu'il s'agissait au départ d'un projet-pilote qui est apparu vers la fin de la pandémie : « La Ville l’avait accepté, mais plus maintenant. » Des discussions sont en cours, mais La Soupière aurait jusqu’au mois de janvier pour trouver une alternative. La directrice avoue qu’il s’agit « d’une grosse inquiétude » : « Je ne sais pas où nous pourrions mettre cette nourriture. Nous ne voulons pas la perdre! »

La Ville « en mode solution »

Le maire de Joliette, Pierre-Luc Bellerose, confirme que ce règlement existe depuis bien avant son arrivée. Il affirme qu’il y a eu une « latitude » de la part des administrations joliettaines pour tolérer l’installation, mais que l’organisme dit réfléchir depuis plusieurs années à trouver une solution sans résultat. « La Ville s’est toujours montrée ouverte, mais ça fait un nombre X d’années qu’on nous dit qu’une alternative va être proposée », indique M. Bellerose, qui ajoute que d’autres entreprises dénoncent ce non-respect de la règlementation. Le maire assure qu’il n’y a pas de date précise qui a été décidée pour retirer le conteneur : « Mais on ne veut pas être encore durant 10 ans dans le même processus de dire que c’est la dernière année. » La Ville assure être sensible au fait que la population a des besoins et elle ne souhaite pas « mettre l’initiative en péril » : « Il n’y a pas d’ultimatum. Au contraire, nous sommes en mode solution et nous sommes prêts à financer les alternatives qui pourraient venir répondre aux besoins. »

De son côté, La Soupière est en réflexion sur tous ces points, mais elle espère que les partenaires et les instances concernées apporteront aussi leur aide. « Nous parlons beaucoup de l’itinérance et des gens qui ont faim, mais ça ne doit pas juste reposer sur les épaules d’un organisme. Ce sont des problèmes sociaux », déclare en terminant Nathalie Loyer.

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web Joliette - Caméléon Média