Un père et son fils lancent un cri du cœur pour sauver leur maison

Une histoire de résilience

©Photo gracieuseté

Le jeune Eliott avec son père, Tomy Perron.

Ayant passé à travers toutes sortes de défis, le jeune père monoparental Tomy Perron a déménagé à Saint-Côme l’année dernière et a trouvé le lieu idéal pour que son fils Eliott, qui vit avec une paralysie cérébrale, puisse s’épanouir. Cependant, l’hiver a causé de forts ravages à leur maison. Tomy sollicite donc la générosité de sa communauté et des Lanaudois pour l’aider à financer les travaux nécessaires, permettant ainsi à la petite famille de rester dans la municipalité qu’elle a adoptée.

« De venir à Saint-Côme, ç’a vraiment changé nos vies, nous avons tous les deux trouvé notre place! », soutient le jeune père. L’année dernière, ce dernier s’est installé avec son fils dans le chalet que possédait auparavant son grand-père. Il a acquis l’endroit dans le but de le transformer en leur nouvelle maison. Dans ce bâtiment plain-pied, Eliott était en mesure de se déplacer par lui-même à l’aide de sa marchette et Tomy voulait vraiment adapter les lieux pour les besoins de son garçon.

En raison de la température hivernale, le mur de fondation de la demeure s’est effondré de moitié. De plus, une ouverture est apparue dans le toit, permettant à l’eau de s’infiltrer. Bien que Tomy ait réussi à contenir en partie les dégâts, des travaux importants devront être faits. Le prix exact des rénovations est encore incertain, mais il estime qu’il orbitera autour de 70 000 $. « J’ai un petit travail d’environ 27 heures par semaine au salaire minimum et je ne peux pas faire plus d’heures puisque j’ai souvent des rendez-vous pour Eliott », explique-t-il.

Tomy Perron a donc décidé de créer une campagne sur GoFundMe, espérant accumuler un petit montant qui viendrait le supporter. L’objectif qu’il s’est fixé est de 20 000 $, mais pour lui, toute aide est déjà un grand apaisement: « Peu importe le montant, chaque don va m’aider à mettre plus d’argent pour payer les rénovations et pour essayer de sauver la maison. »

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« Nous avons tous les deux trouvé notre place », confie Tomy Perron.

Des battants

Depuis le début de leur aventure ensemble, l’histoire de Tomy et d’Eliott a été parsemée d’embuches. La naissance du petit garçon a généré son lot de défis et d’émotions alors qu’il est né prématurément et qu’une hémorragie a par la suite mené à une paralysie cérébrale. Eliott a été soigné à l’Hôpital Sainte-Justine et des complications ont rapidement suivi. « Les médecins nous disaient que c’était peut-être mieux de le débrancher et de le laisser partir, mais je voulais faire plus de tests », rapporte Tomy Perron. Il avait en tête que tant que son fils lutterait pour sa survie, il allait faire de même et l’accompagner : « Et, au final, Eliott a battu les pronostics! »

Au bout de trois mois, la famille a pu retourner à la maison. Toutefois, la charge étant trop grande pour elle, la mère d’Eliott est partie et Tomy Perron a dû s’occuper seul de son enfant. Le jeune père a réalisé de grands sacrifices pour subvenir aux besoins de son bébé. « Tout mon argent passait pour lui, pour payer ses couches et le lait par exemple. Il y a eu des jours où je n’ai pas mangé pour m’assurer qu’Eliott ne manque de rien », confie-t-il.

Tomy a dû jongler par la suite avec les rendez-vous médicaux de son garçon à Montréal et les séances de physiothérapie et ergothérapie à Saint-Hyacinthe. La petite famille a résidé dans cette ville pendant quelques années. Eliott y fréquentait une école, mais son père a constaté à un moment qu’elle n’était plus adaptée aux besoins de son fils. Alors, lorsque le grand-père de Tomy a mis en vente le chalet familial, il a sauté sur l’occasion pour l’acquérir dans le but de fonder une nouvelle vie avec son petit.

Une communauté chaleureuse

Déjà à son arrivée, Tomy Perron se rappelle de la gentillesse de ses concitoyens : « Les gens nous ont accueillis comme nulle part ailleurs! » En plus d’habiter dans un voisinage tranquille, il s’est trouvé un travail qu’il adore. Quant à Eliott, il fréquente l’école Vers l’Avenir, à Saint-Charles-Borromée, où il s’épanouit de jour en jour. « Il fait tellement de progrès depuis que nous sommes ici, que ce soit au niveau de la motricité ou de la parole », constate son père. Ce dernier se réjouit en voyant que son fils s’y est fait beaucoup d’amis, alors qu’il en avait très peu à Saint-Hyacinthe : « Personne n’osait s’approcher de lui à cause de son fauteuil roulant, alors que c’est un petit garçon souriant et enjoué. » Maintenant, des amis l’appellent pour s’amuser aux jeux vidéo ou simplement pour lui parler au téléphone.

C’est donc pour toutes ces raisons que le père monoparental souhaite rester dans la région. « Je veux juste qu’Eliott puisse grandir dans un environnement où il va être bien et où il va continuer de s’épanouir comme en ce moment. Je ne veux pas que cela s’arrête! » Les rénovations ont chamboulé quelque peu leur plan, mais Tomy continue de travailler à trouver des solutions pour réparer la maison tout en subvenant aux besoins de sa famille.

Il est heureux de voir cependant que la communauté se mobilise déjà pour lui porter secours. Les Chevaliers de Colomb de Saint-Côme et des enseignants de l’école Vers l’Avenir comptent parmi cette aide, mais plusieurs personnes ont également contribué avec leurs dons au sein de la campagne de financement, qui a atteint la moitié de l’objectif visé. Des Lanaudois ont aussi envoyé à Tomy Perron de la nourriture, alors que d’autres lui ont proposé de venir effectuer les travaux. Puisqu’il est employé dans une quincaillerie, ses patrons souhaitent aussi le dépanner en lui donnant des rabais sur les matériaux nécessaires. Le printemps sera donc le moment décisif pour connaitre l’étendue des rénovations à entreprendre, mais la solidarité dont fait preuve la population apporte du réconfort au jeune père.

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