Réchauffement climatique : taxer ne suffit pas

Lettre ouverte

Afin de lutter contre les îlots de chaleur, en 2025, la ville de Saint-Amable a instauré une taxe de 200 $ pour tous ceux qui n‘auront pas au moins un arbre devant leur maison. (« Une taxe pour les citoyens qui n’ont pas d’arbre sur leur terrain », La Presse, 24 mars 2025) Cette mesure est controversée.

D’un côté, elle incite les citoyens à se mobiliser. En effet, cette taxe encourage tous les membres de la municipalité à contribuer à un environnement plus vert et plus sain. Pour certaines personnes, l’écofiscalité peut être vue comme une contrainte, cependant, cela représente plutôt une action collective qui va permettre d’améliorer la qualité de vie des générations actuelles et futures.

D’un autre côté, cette mesure ne contribue pas à renforcer les comportements écologiques des citoyens. En imposant une taxe, cela risque de faire diminuer la motivation intrinsèque de ceux-ci. Dans l’article Processus de décision pro-environnementaux, l’auteur affirme : « Ainsi, un individu intrinsèquement motivé pour effectuer une action peut voir sa motivation diminuer suite à l’introduction d’une motivation externe qui aura stimulé la réalisation de cette action. » De ce fait, à court terme, la taxe peut être efficace, mais à long terme, elle ne permettra pas aux citoyens d’adopter des comportements durables.

Si l’objectif de Jean-Sébastien Ménard, directeur général de la ville, est bel et bien de faire changer les comportements, il n’entreprend certainement pas la meilleure méthode. Allier une taxe pour ceux qui ne respectent pas la mesure et des subventions pour ceux qui la suivent serait déjà plus efficace. Toutefois, pour garantir un véritable changement à long terme, des campagnes de sensibilisation seraient idéales afin d’aider les citoyens à mieux comprendre l’impact de leurs actions sur l’environnement.

Charlotte Fournier

Étudiante en sciences humaines au Cégep régional de Lanaudière à Joliette

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