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27 mars 2025

Mélissa Blouin - mblouin@medialo.ca

« Il a toujours choisi la famille avant tout »

Entretien avec Manon Bonin

Marcel Bonin

©Photo Collection Jean Chevrette

Marcel Bonin et son fils Richard.

Nous avons appris à connaître Marcel Bonin le hockeyeur, le policier, l’amateur d’histoire, mais comment était-il comme père ?

Chose certaine, nous, [les quatre enfants] nous pouvions vraiment tous dire que notre père c’était le plus fort! C’était un père très protecteur, généreux et présent. Il a toujours mis et choisi la famille avant tout et a fait beaucoup de sacrifices pour nous! On pouvait toujours compter sur lui et on le sentait en étant enfants, adolescents et même jeunes adultes. Je pense que c’est son côté familial que je vais le plus retenir de lui! On a eu des maudits bons parents!

Et comment était sa relation avec votre mère ?

Il l’aimait sa Simone! Il la trouvait belle, il en était fier et ils ont toujours eu une grande complicité! Pour vous dire comment ils étaient, même avec le temps, je me souviens d’une anecdote. Un jour, mon frère essayait de les rejoindre, mais ils ne répondaient pas au téléphone! Plus tard, nous avons appris en voyant une photo sur Internet qu’ils étaient rendus à Percé, ils étaient simplement partis faire un tour d’auto! Ils étaient bien assortis, ma mère aussi était une sportive plus jeune, c’était une championne de tennis de Lanaudière! Il y avait un grand équilibre entre eux, c’est un bel exemple qu’ils nous ont montré!

Marcel Bonin

©Photo Collection Jean Chevrette

Aviez-vous des traditions familiales ?

Oui, notre maison était un lieu de rassemblement du côté de ma mère. Elle avait une grosse famille, ils étaient neuf, et j’avais des tantes qui avaient 12 et 13 enfants. Au début, nous avons fêté quelques-uns des jours de l’an ici, mais après, avec les conjoints, nous étions rendus 125, alors on louait une cabane à sucre! Mon père a vraiment épousé la famille de ma mère aussi! Pour un orphelin de père qui n’avait pas eu une grande famille, il s’en est faite une! Il était bien fier de ses neveux et de ses nièces.

Quelles activités aviez-vous l’habitude de pratiquer avec votre père ?

La pêche! Quand nous étions jeunes, papa nous a initiés. On allait faire des tours d’auto, comme on disait, et on allait sur le quai à Lanoraie. Nous avions tous nos petites cannes à pêche. Parfois nous allions au chalet de son frère Gérard aussi! On partait également faire des petits voyages chaque été, soit en Gaspésie ou à l’Île-du-Prince-Édouard et on arrêtait toujours sur les quais, ils étaient un peu les points de rassemblement des villages.  

Comment c’était d’être la fille de Marcel Bonin, comment viviez-vous sa popularité ?

Justement, pendant nos voyages, il n’y avait pas un endroit où on arrêtait ou une place où on allait sans que quelqu’un soit fier de rencontrer mon père et de lui dire que c’était son joueur préféré! Pour nous, les enfants, ça a toujours été le fun de voir que papa c’était un gars simple et que le monde n’avait pas peur de l’aborder. C’était plaisant pour nous de sentir notre père aimé comme cela!

Marcel Bonin

©Photo Collection Jean Chevrette

Lors d’une rencontre avec le photographe Bernard Lauzé, en 1962, Marcel Bonin avait un raton laveur de trois mois, qu’il venait d’apprivoiser. Le photographe avait suggéré de le nommer Frison.

Votre père avait plusieurs intérêts, est-ce que certains étaient moins connus du public ?

Il y en a plein! Il faisait l’élevage de pigeons voyageurs, mais aussi de poissons! Nous n’avions pas juste des aquariums, nous avions aussi une maternité et tout le kit, c’était drôle! Il aimait beaucoup les animaux. Nous avions des chats, des chiens, mais nous avons aussi eu un raton-laveur et une moufette. Ça, c’était dans le temps qu’il était dans la police et qu’il faisait des saisies d’animaux, comme des bernaches du Canada, et il les ramenait à la maison. Nous avions aussi un écureuil noir d’Amérique, Noireau!

Est-ce qu’il y a des anecdotes reliées à ces passions hors du commun ?

Oui, quand les pigeons partaient pour une course, nous savions environ l’heure à laquelle ils étaient pour revenir à Joliette. En revanche, s’il y avait quelque chose qu’ils n’aimaient pas proche de la maison, ils tardaient à revenir. Alors mon père me disait: « Manon va dire à la voisine d’arrêter sa tondeuse ou d’enlever son linge sur la corde, les pigeons sont sur le point d’arriver! » Je devais avoir environ 5 ou 6 ans.

Quelle était sa plus grande qualité ?

Sa générosité je crois!

Et son plus grand défaut ?

C’est difficile, mais peut-être son côté spontané. Il était déjà revenu à la maison avec un petit singe-araignée après une saisie et ma mère lui avait dit : « C’est le singe ou c’est moi. Les outardes ça passe, mais pas le singe! » Ça prenait une femme qui acceptait que son mari ait plein d’aquariums ou 50 pigeons dans la cour! Mais il faut préciser qu’il ne nous a jamais privés de rien pour pratiquer ses passions et ses lubies. Nous n’étions pas riches, mais nous n’avons jamais été pénalisés en raison de ses aquariums ou de ses livres d’histoire par exemple!

De quelle façon il a contribué à celle que vous êtes aujourd’hui ?

En me donnant confiance en moi, je crois que c’est ce qu’il m’a donné le plus! Aussi, en me supportant dans tout ce que j’ai pu faire. Il a vraiment aidé chacun de ses enfants à s’épanouir et nous a toujours appuyés à la mesure de ses capacités! Il nous a aussi transmis des valeurs d’intégrité et de justice et surtout, il nous a appris à ne pas se prendre pour quelqu’un d’autre!

Quelle importance avait la région pour lui ?

Il en était fier! Il était passionné par tout le côté historique de Joliette et le développement de Lanaudière. C’était un petit gars de Joliette et il a toujours été capable de mettre sa ville en évidence et d’en parler.

Qu’est-ce que vous aimeriez que les gens retiennent de sa personne ?

Son côté sociable, sympathique et chaleureux. Il était vraiment intéressé par les autres et était toujours disponible… Il était abordable et avait une grande ouverture sur le milieu, il n’avait pas de préjugés, c’était vraiment un bon gars!

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