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26 mars 2025

Élise Brouillette - ebrouillette@medialo.ca

Marcel Bonin, de « Ti-cul Bobby » à vétéran de la Ligue nationale de hockey

Marcel Bonin

©Photo Collection Jean Chevrette

Marcel Bonin alors qu’il résidait à l’Orphelinat Saint-Georges.

Marcel Bonin est né le 7 septembre 1931 à Montréal. Fils de Lorenzo Bonin et d’Imelda Mondor, il était le troisième d’une fratrie de quatre garçons.

L’enfance de Marcel Bonin a été teintée par un événement tragique et marquant, soit le décès par noyade de son père, le 26 juillet 1939, alors qu’il n’avait pas encore huit ans.

En décembre 1982, dans un article du Joliette Journal signé par la journaliste Chantal Hétu, qui était d’ailleurs la nièce de Marcel, on peut lire que sa vie a été définie par un « avant » et un « après » la mort de de son père qui a laissé sa mère seule avec ses quatre enfants, soit Jean-Claude, Gérard, Marcel et Maurice.

Par la suite, sa mère a eu besoin de l’aide du grand-père de Marcel et la famille s’est installée à Berthier, puis à Lanoraie et à Joliette. Marcel a passé les années suivantes dans un orphelinat. Il a d’abord séjourné au Jardin de l’enfance, rue Lavaltrie, avec son frère Maurice pendant que leur mère travaillait comme ménagère à l’Académie Saint-Viateur. Le reportage de Chantal Hétu nous apprend que les Religieuses refusaient de laisser les frères ensemble, mais que Marcel se dressait sur son lit à l’autre bout du dortoir pour que son petit frère le voit et se sente en sécurité.

Marcel a ensuite résidé à l’Orphelinat Saint-Georges, rue de la Visitation, où sa mère venait le voir chaque semaine. Vers l’âge de 15 ans, Marcel rejoint sa mère pour travailler à l’Académie Saint-Viateur situé sur la rue Notre-Dame à Joliette.

Adolescent, il a aussi travaillé à la comptabilité chez Vessot, puis à la confection de moules pour un salaire de 25 sous de l’heure à raison de 60 heures par semaine. Marcel Bonin a cumulé des boulots, dont chez Pinatel, à la manufacture de tricot de Fred Asphan et chez Épicier Pouliot, rue Sainte-Anne, où il menait les chevaux pour les livraisons aux épiciers détaillants. Son emploi le plus stable avant le hockey fut la Papeterie canadienne de la rue Richard durant trois ans.

Mari et père

Simone Hétu a été la deuxième petite amie de Marcel Bonin. Née en 1927, elle était de quatre ans son aînée et a travaillé à la Papeterie canadienne. Marcel avait déjà remarqué cette jeune fille active et championne de tennis alors qu’il n’avait que 17 ou 18 ans. Cinq ans plus tard, celui qui est alors devenu une vedette de hockey revient à Joliette aussi souvent que possible. Un soir, alors que les filles de la Papeterie se retrouvent à l’hôtel Château Windsor pour prendre un verre, Marcel offre à Simone de la ramener chez elle en voiture. Un an plus tard, ils se mariaient et partaient pour Boston, le hockeyeur ayant été échangé par les Red Wings de Détroit durant son voyage de noces.

Simone et Marcel ont eu quatre enfants, soit Richard, France, Manon et Michel. Anecdote, Richard, qui est médecin, a aussi chaussé des patins étant jeune. Dans L’Action populaire du 19 février 1969, on pouvait le voir photographié avec son père alors qu’il avait remporté le championnat des compteurs du circuit après avoir marqué 50 buts en 30 parties avec le Club pee wee des Loisirs Christ-Roi.

Une blessure qui met fin à sa carrière

Le 6 février 1962, Marcel Bonin a été opéré pour une blessure au dos qui le faisait souffrir depuis des années. Il s’agit d’une décision crève-cœur pour lui, puisque cette intervention chirurgicale a mis un terme à sa carrière sur la glace. Au total, Marcel Bonin a été hospitalisé 100 jours et il a passé deux ans dans un corset d’acier.

Après cette épreuve, Marcel et sa famille ont été contraints de restreindre leur train de vie. Le Joliettain a déjà confié qu’en tant qu’ancien joueur professionnel, tout le monde croyait qu’il était riche et que personne ne lui offrait de travail.

Marcel Bonin a momentanément prêté son nom à un magasin de sport de Joliette dans les années 1958-1960. Celui-ci a été en activité pendant deux ans avant de fermer ses portes. Ce qui aurait pu s’annoncer comme un plan de retraite prometteur pour Marcel Bonin n’aura finalement pas eu les résultats escomptés.

Au cours des années subséquentes, d’autres problèmes ont aussi affecté la santé de Marcel Bonin. En décembre 2010, il confiait suivre des traitements de radiothérapie afin de combattre, pour une troisième fois, un cancer. Après la vessie et l’oreille gauche, c’est son oreille droite qui était touchée. Il a aussi été victime d’un AVC, à l’âge de 89 ans.

Marcel Bonin

©Photo Collection Jean Chevrette

Marcel Bonin apparaît ici au temps où il jouait avec Le Joliette Inc aux côtés, notamment, de Maurice Lévesque et de Roch Lasalle, deux joueurs qui auraient eu le talent pour atteindre le niveau national.

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