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28 janvier 2025

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La CSN continue sa lutte contre l'intervention du privé dans le réseau public

Santé

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©Archives - L'Action

Le Conseil Central de Lanaudière — CSN a tenu une conférence le 27 janvier afin de dénoncer la multiplication des allers-retours au privé pratiqués par les médecins, ainsi que certaines pratiques visant à réaliser des compressions budgétaires dans le réseau de la santé. Une requête d’accès à l’information faite par la centrale syndicale révèle d’ailleurs que la pratique est en hausse au Québec.

Dans la région, le syndicat note que douze médecins se sont désaffiliés à de nombreuses reprises du régime public durant la dernière année. « Dans Lanaudière, les difficultés d’accès aux soins sont criantes. Dans ce contexte, la dernière chose dont on a besoin c’est de perdre des médecins pendant qu’ils vont maximiser leur revenu au privé », explique Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière. L'organisation déplore qu'un simple avis de 30 jours avant de pratiquer au privé soit requis, rendant selon elle les allers-retours d’une grande simplicité.

Dans le cadre d’un plan d’urgence pour régler la crise d’accès au réseau, la CSN réclame aussi à Québec l’imposition d’un moratoire sur l’ouverture des cliniques médicales à but lucratif. Elle demande également au gouvernement la garantie selon laquelle les services destinés au public ne seront plus confiés au secteur privé, « et ce, afin d’assurer une gestion transparente et centrée sur les besoins de la population plutôt que sur le profit ». Pour Luce Melançon, vice-présidente régionale de la Fédération de la Santé et des Services sociaux affiliée à la CSN, « les règles du jeu doivent être resserrées afin que les médecins formés à grands frais pour le public puissent œuvrer à l’accessibilité de soins de santé gratuits et de qualité pour tous les citoyens, et ce dans toutes les régions du Québec. »

De plus, les représentants de l'organisation syndicale ont profité de cette conférence du 27 janvier pour dénoncer certaines pratiques de compressions budgétaires mises de l’avant par le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Lanaudière. « La direction ne cesse de nous surprendre par sa créativité à trouver des moyens pour économiser et répondre à l’objectif utopique de Santé Québec de réduire ses coûts de 30 millions dans la région », indique Simon Deschênes, président du STT du CISSS de Lanaudière-CSN.

Au niveau du soutien à domicile, le syndicat relate que les gestionnaires envoient davantage de travail aux coopératives privées en raison de coûts moins importants. Pour M. Deschênes, « le contrecoup de ces décisions amène la clientèle à se plaindre de plus en plus fréquemment face à la piètre qualité des services qui leur sont offerts par ces coops qui n’ont pas de personnel suffisamment qualifié. »

Le président du STT du CISSS de Lanaudière-CSN explique qu’alors que Santé Québec impose un gel d’embauche et de remplacements pour le personnel de bureau et de l’administration, le service des archives du Centre hospitalier De Lanaudière vient de signer un contrat de près de 600 000 $ avec une compagnie de numérisation privée, en justifiant sa décision par l’argument voulant qu’il n’ait pas suffisamment de personnel pour effectuer ce travail à l’interne. La CSN note toutefois que la direction des ressources humaines du CISSS de Lanaudière a récemment lancé un appel d’intérêt aux infirmières, infirmières auxiliaires et préposés aux bénéficiaires leur proposant de réduire leurs heures de travail en semaine, évoquant ce souci de rigueur budgétaire. « Si, dans les années 70, le Québec a fait le choix de mettre en place un régime d’assurance maladie universel, accessible et gratuit, c’était dans le but de mettre un terme à l’emprise des compagnies privées qui tiraient profit de la maladie des gens. Aujourd’hui, on est en train de leur servir le buffet sur un plateau d’argent », de conclure Simon Deschênes.

Depuis plusieurs mois, la CSN se déploie partout au Québec à travers la campagne Pas de profit sur la maladie. Elle invite les Québécoises et les Québécois à joindre leur voix à la lutte « pour un réseau de la santé et des services sociaux vraiment public ».

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