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Retour15 janvier 2025
Mélissa Blouin - mblouin@medialo.ca
Des Lanaudois se démarquent lors de la Coupe du monde de Kin-Ball
Corée du Sud
©Photo gracieuseté
Les équipes canadiennes de Kin-Ball ont brillé lors de la Coupe du monde 2024 qui se déroulait en Corée du Sud du 5 au 10 novembre dernier. L’équipe féminine a remporté la médaille d’or, alors que l’équipe masculine est repartie avec l’argent en main. Les deux formations étaient composées uniquement de joueurs québécois et plusieurs Lanaudois faisaient partie du lot.
Au total, ils étaient six à avoir fait le voyage jusqu’en Corée, dont les sœurs Élysabelle et Tamara Robitaille. « Nous avons joué ensemble, sur la même cellule, tout au long du tournoi! J’étais contente, car c’était une toute nouvelle expérience de vivre cela avec ma jeune sœur », a commenté Élysabelle en entrevue avec L’Action.
Le fait d’avoir pu célébrer la médaille d’or entourée de sa famille a rendu cette Coupe du monde encore plus mémorable pour la joueuse de 28 ans. « Je me souviens avoir serré ma sœur dans mes bras après la victoire! C’était un moment que je n’avais jamais vécu avant, c’était juste incroyable! » De plus, Élysabelle agissait pour la première fois à titre de capitaine de l’équipe. « C’était un petit stress de plus, mais j’ai bien réussi à le gérer! »
Au total, sept équipes féminines, venant d’autant de pays différents, s’affrontaient dans cette compétition. « Au cours des trois dernières coupes du monde, nous n’avons jamais perdu, mais cette fois a été différente. » En effet, le Japon, principal rival du Canada dans ce sport, lui a livré une forte opposition. Les Japonaises ont d’ailleurs remporté le premier match des qualifications. Les Canadiennes ont gagné leurs deux parties suivantes et avaient la chance de passer directement en finale si elles remportaient la quatrième.
Toutefois, les Japonaises ont de nouveau eu le dessus au cours de celle-ci. « Nous avions des ajustements à faire afin d’être prêtes pour les recroiser en finale! » Lors de cet affrontement décisif, les Canadiennes ont démontré un jeu spectaculaire et une cohésion impressionnante pour finalement s’imposer face à leur redoutable adversaire. « Nous avons remonté la pente mentalement et avons donné tout ce que nous pouvions! Nous sommes arrivées fortes et unies! C’était une expérience incroyable qui a passé beaucoup trop vite! Le temps de cligner des yeux, et tout était fini! »
L’athlète a vécu beaucoup d’émotions au cours de ce voyage, d’autant plus qu’elle ignore s’il s’agissait ou non de sa dernière Coupe du monde.
©Photo gracieuseté
L’argent pour les hommes
Du côté de l’équipe masculine, Nathan Gosselin et William Charlier représentaient fièrement Lanaudière. « Quand j’ai su que j’étais sélectionné parmi les dix joueurs de l’équipe, j’étais vraiment content, c’était un rêve qui se réalisait pour moi! Juste d’en parler aujourd’hui, ça vient encore me chercher », a commenté William Charlier.
Il s’agissait d’une première compétition internationale pour le jeune homme de Sainte-Julienne. Celui-ci était fébrile de découvrir la culture coréenne. « C’était incroyable, nous avons visité un peu Osan, nous avons rencontré les joueurs des autres pays et il y a ensuite eu la cérémonie d’ouverture avec des artistes locaux! »
Le joueur de 22 ans n’a pas participé à la première partie du Canada. Cette dernière a d’ailleurs été remportée par le Japon. C’est lors du second match qu’il a fait son entrée sur le terrain, « j’avais une boule de stress, mais un gros sourire sur le visage! C’était mon rêve de petit gars qui prenait forme! » L’équipe canadienne a gagné ce second affrontement.
Puis, au cours des matchs éliminatoires, la place a davantage été laissée aux joueurs les plus expérimentés de l’équipe. Encore une fois, le Japon a donné du fil à retordre aux Canadiens et a finalement eu le dessus durant la finale. Lorsque l’entraîneur québécois a compris que l’or échapperait à son équipe, il a envoyé William, ainsi que des joueurs avec qui il joue depuis quatre ans, sur le terrain. « Il nous a dit de simplement nous amuser! Malgré le fait que nous n’avions pas eu l’or, j’étais le petit gars le plus heureux de la planète Terre! Je jouais dans un autre pays avec mes bons amis! »
À travers cette Coupe du monde, William a été marqué par le lien d’entraide qu’il y avait entre les équipes féminine et masculine, « l’une était toujours présente pour encourager l’autre ». Il a également mentionné être choyé d’avoir pu vivre cette expérience inoubliable avec sa mère, qui était présente, ainsi que son frère Alexis Charlier, qui lui, faisait partie des joueurs de la relève.
©Photo gracieuseté
Joueurs de la relève
À noter qu’une première sélection avait eu lieu en février 2023 pour choisir les 16 joueurs de l’équipe nationale. Par la suite, dix de ces joueurs ont été sélectionnés pour représenter le Canada à la Coupe du monde. Les six athlètes retranchés pouvaient tout de même faire le voyage en tant que joueurs de la relève et participer à un tournoi dans la catégorie Open international.
Il s’agissait du cas des deux Lanaudois Alexis Charlier et Lou-Xavier Hudon. Ce dernier rapporte avoir vécu un moment unique. « C’était mon premier voyage à vie et la première fois que je jouais à l’international. C’était vraiment dépaysant, il n’y avait aucun point de repère! »
L’athlète de 20 ans a même exprimé avoir, d’une certaine façon, redécouvert son sport. « C’était vraiment intéressant de voir comment le Kin-Ball est joué dans d’autres pays, il y avait de nombreux aspects différents! »
Même si Lou-Xavier était déçu de ne pas avoir vécu la Coupe du monde, il était reconnaissant d’avoir vu l’événement d’aussi près et d’avoir partagé toutes les émotions qu’ont vécues ses amis. « Je joue avec Nathan depuis 12 ans, alors de le voir compétitionner dans l’équipe canadienne était vraiment plaisant! Mais c’était aussi touchant de voir les joueurs attristés de ne pas avoir remporté l’or, comme le Canada en a l’habitude. »
Lou-Xavier a été marqué par ce grand esprit d’équipe qui regroupait tous les athlètes et a mentionné que c’est la raison principale pour laquelle il a eu, plus jeune, la piqûre du Kin-Ball. « C’est un sport dans lequel tu dois vraiment travailler en équipe si tu veux gagner! Il doit toujours y avoir trois joueurs en dessous du ballon et un quatrième qui le frappe! Tu ne peux pas faire de points seul ou te permettre de jouer individuellement! » Les valeurs de respect et de communication du Kin-Ball sont également des valeurs qui le rejoignent.
Pour la suite, il caresse toujours le rêve de vivre, lui-même, l’expérience complète de la Coupe du monde.
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Les Lanaudois Lou-Xavier Hudon, Nathan Gosselin, Alexis Charlier, Elysabelle Robitaille, Tamara Robitaille et William Charlier.
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Première rangée: Joelle Dontigny, Elysabelle Robitaille, Tamara Robitaille, Marie-Claude Lacroix, Alexie Duval, Josianne Rozon et Gabrielle Croteau. Derrière: Guillaume St-Arnaud (entraîneur-chef), Audrey-Anne Léger, Michaëla Favre, Amilie Lahaie, Danika Dupuis, Karolane Côté, Mélika Mirijello et Patrice Huneault-Genest (entraîneur adjoint).
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Première rangée: Lou-Xavier Hudon, Nathan Gosselin, Alec Ménard, Loïc Plante, Guillaume Carriere et Alexis Charlier. Derrière: David Latendresse (entraîneur), William Charlier, Francis Dufresne, Marc-Antoine Pépin, Francis Caron, Gabriel Royal, Alexandre Dufresne, Alexandre Gauthier et Jasmin Joannette (entraîneur).
Commentaires
15 janvier 2025
Pascal Lachapelle
Moi qui pensais que le Kin-Ball était porté disparu depuis le début des années 2000 pour rejoindre le hockey bottine et le saut de baril au paradis des sports démodés, je suis surpris!