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Retour16 décembre 2024
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Saint-Félix-de-Valois agit pour défendre les femmes en politique
©Photo gracieuseté - L'Action
La Municipalité de Saint-Félix-de-Valois a adopté la Charte contre l’intimidation des femmes en politique du Réseau des femmes élues de Lanaudière lors de la séance du conseil municipal tenue le 12 novembre dernier.
« Le contexte politique s’est dégradé au cours des dernières années et nous devons avoir les outils afin de protéger nos élus et particulièrement les femmes, mentionne Audrey Boisjoly, mairesse de Saint-Félix-de-Valois. L’intimidation, le harcèlement et le dénigrement ont mené à la démission de près de 800 élus depuis les dernières élections et nous devons agir pour que ça change. »
Présence des femmes en politique
Un sondage de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) fait le constat que 74 % des élues ont déjà été victimes de harcèlement et d’intimidation, entrainant un découragement de l’engagement des femmes en politique dans l’atteinte de la parité. Pour beaucoup de femmes dans cette position, les attaques sont quotidiennes, nombreuses et souvent virulentes. « Les recherches montrent que ce sont surtout les femmes politiques qui sont visées », explique la professeure Mireille Lalancette, faisant référence à des études réalisées aux États-Unis. Selon cette spécialiste en communication, le harcèlement des politiciennes est différent de celui que subissent leurs collègues masculins. « Les attaques envers les femmes politiques vont être beaucoup plus misogynes. Elles vont attaquer notamment le corps, la beauté, l’intégrité et la légitimité des femmes politiques. Elles vont aussi faire l’objet de menaces à l’intégrité de la personne. »
Une mobilisation régionale
Ce projet du Réseau des femmes élues de Lanaudière a impliqué 17 mairesses et conseillères municipales provenant des six MRC dans sa cocréation. Cette charte permet d’identifier les valeurs priorisées dans Lanaudière, en plus de mener à un code de conduite plus explicite garantissant sa mise en œuvre.
Le projet s’inscrit également dans la même logique que le règlement encadrant le fonctionnement des séances afin de s’assurer d’avoir des critères de ce qui est accepté ou non en séance publique. L’objectif est le respect d’un accord moral de bienveillance afin de garantir à toutes et à tous les élus un environnement de travail sain et sécuritaire. La charte est également complétée par la Politique de prévention et de prise en charge des situations de harcèlement psychologique ou sexuel et de violence au travail.
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