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21 novembre 2024

Mélissa Blouin - mblouin@medialo.ca

Une saison mémorable pour Magalie Houle

Parmi les meilleures du pays

Magalie Houle

©Photo gracieuseté

Maintenant âgée de 14 ans, Magalie Houle vise les Jeux du Québec.

L’athlète de volleyball de plage Magalie Houle a connu un été exceptionnel à travers lequel les exploits et les émotions se sont enchainés. Alors qu’elle n’avait que 13 ans, elle a notamment été récompensée de la bourse Dominique Ducharme, en plus de devenir championne provinciale et de terminer troisième au Canada dans sa catégorie d’âge.  

«Je ne m’attendais vraiment pas à tout cela», a commenté la joueuse de Saint-Charles-Borromée encore saisie par les événements et par sa progression. Le tout a commencé en juillet, alors que Magalie a été désignée pour représenter Lanaudière au Tournoi Espoir de volleyball de plage. Celui-ci se tenait à la plage Celtique de Montréal et regroupait quelques-unes des meilleures espoirs du Québec âgées de 14 à 17 ans. La Charloise avait reçu une dérogation afin d’y participer bien qu’elle n’avait pas encore l’âge requis.   

Elle était donc la plus jeune athlète du tournoi et cela a amené son lot de stress et de pression. « Toutes les autres équipes la visaient constamment, car elles tentaient de la battre sur son âge », a expliqué son père, Rudy Houle. Cette épreuve a été difficile pour Magalie, mais elle était épaulée par sa coéquipière Lydia Thouin de Sainte-Mélanie qui lui faisait entièrement confiance. Ensemble, elles ont facilement remporté tous leurs matchs de la première journée.  

Le lendemain, les deux joueuses de Jolibeach se sont rendues jusqu’en demi-finale, où des adversaires coriaces les attendaient. Encore une fois, la jeune athlète a été visée tout au long de la partie, mais elle a su tenir bon. L’équipe lanaudoise s’est toutefois inclinée et devait désormais se battre pour la médaille de bronze. Magalie, encore ébranlée par la pression qu’elle avait vécue lors de la partie précédente, a su se relever pour cette joute déterminante et elle a remporté, avec sa partenaire, la troisième place. « Je ne pensais pas que nous allions nous rendre sur le podium, j’étais vraiment contente! » 

Magalie Houle

©Photo gracieuseté

Championnes provinciales 

Magalie participait ensuite aux Championnats provinciaux 15 ans et moins de volleyball de plage qui se tenaient au Centre Sunsmash de Sherbrooke les 3 et 4 août. Elle était, cette fois, en équipe avec son amie et sa coéquipière des Libellules de Thérèse-Martin, Alice Lavallée. La chaleur était au rendez-vous lors de l’événement. Si bien que trois athlètes ont dû quitter en ambulance en raison d’un malaise.  

Magalie et Alice se sont rendues jusqu’en finale où elles jouaient contre des athlètes de 15 ans qui étaient beaucoup plus grandes et très impressionnantes physiquement, « en les voyant, je me suis dit: Oh la la, ça ne sera pas facile! »  

L’équipe adverse, étant davantage habituée au volleyball intérieur, misait beaucoup plus sur l’attaque, tandis que les Lanaudoises avaient une excellente défense. La partie a été chaudement disputée et s’est conclue en trois manches par une victoire d’Alice et Magalie. Elles ont ainsi récolté la médaille d’or. « J’étais vraiment heureuse, nous étions championnes provinciales! » 

Deux semaines plus tard, cette même équipe se dirigeait vers la Plage Ashbridges Bay de Toronto pour les Championnats nationaux. Plus de 100 terrains de volleyball de plage étaient aménagés pour l’événement d’envergure.  

Étant championnes provinciales, Magalie et Alice ont pu participer à un entraînement préchampionnat supervisé par les entraîneurs de NextGen Canada. Le lendemain, elles entamaient la compétition dans le Tier 1, le plus fort, de la catégorie 14 ans et moins.  

Il s’agissait d’une première compétition de volleyball de plage en dehors du Québec pour Magalie. « C’est sûr que j’étais un peu stressée, car je ne connaissais pas le calibre des autres équipes. En plus, nous savions que les joueurs de l’Ontario sont très forts en beachvolley! » La nervosité était aussi présente puisque les Lanaudoises étaient désavantagées lors de ce tournoi en raison d’un règlement de Volleyball Canada qu’elles ignoraient. En effet, puisqu’elles avaient compétitionné dans une catégorie d’âge différente aux Provinciaux (15 ans et moins), leurs points n’ont pas été pris en compte, ce qui a nui à leur position au classement. Elles devaient donc remonter la pente et affronter des équipes plus fortes. 

Cela ne les a pas arrêtées. Elles ont remporté toutes leurs parties lors de la première journée et n’en ont perdu qu’une seule le lendemain. Le troisième jour, elles ont accédé à la demi-finale, « nous avons recroisé dans celle-ci les filles qui nous avaient battues le samedi et elles ont encore gagné. » Magalie et Alice devaient donc disputer une autre partie pour tenter de repartir avec la médaille de bronze.  

La première équipe à remporter deux manches sur trois accéderait au podium. « Nous avons gagné le premier set, perdu le deuxième et remporté le dernier! Nous avons terminé troisièmes au Canada chez les 14 ans et moins, c’était vraiment hot! »  

La mère de Magalie, Audrey Bastien Gingras, était touchée de voir la façon dont les deux athlètes se sont soutenues tout au long du tournoi, alors que chacune a traversé, à tour de rôle, des moments plus difficiles. « C’était beau de voir cette unité entre elles! » Elle était aussi fière de toute l’audace dont elles ont fait preuve. « Un entraîneur leur avait dit au début de la fin de semaine que si elles voulaient évoluer, elles devaient oser, et c’est ce qu’elles ont fait! », a-t-elle souligné avec beaucoup d’admiration.  

De son côté, Magalie a mentionné que tous les événements de cet été lui ont amené une meilleure vision du jeu et une plus grande confiance en elle. Elle était aussi fière de constater que tous les efforts qu’elle avait consacrés à ses entraînements, au début de l’été, avaient été payants. « Ce n’était pas toujours facile, c’étaient des entraînements de cinq heures à la grosse chaleur, c’était long, mais je suis contente de l’avoir fait. » 

Elle a vu tout le travail que cela pouvait exiger de réaliser son plus grand rêve, soit de participer un jour aux Jeux olympiques, mais elle est prête à faire ce qu’il faudra! À plus court terme, elle aimerait prendre part aux Jeux du Québec l’an prochain en volleyball de plage et peut-être revivre les Provinciaux et les Nationaux.  

Magalie Houle

©Photo gracieuseté

Bourse Dominique Ducharme 

Le 20 juin dernier, Magalie Houle a été récompensée d’une bourse de 500$ de la fondation Dominique Ducharme. Cette bourse lui a été remise à la fin de son secondaire 1 pour souligner sa persévérance, son attitude et ses performances sportives et académiques. Les récipiendaires étaient choisis par les enseignants de l’école secondaire Thérèse-Martin. Deux étudiants étaient sélectionnés par niveau. « C’était vraiment une surprise, je ne savais pas du tout que j’avais été choisie! J’étais contente d’avoir cet argent pour mes études», a commenté la jeune athlète.  

Vivre sa passion en famille 

À l’âge de six mois seulement, Magalie Houle avait déjà les fesses dans le sable et un ballon de volleyball à ses côtés. En effet, comme ses parents sont de vrais passionnés de ce sport et que son père Rudy Houle est le copropriétaire du centre de volleyball de plage et de la ligue Jolibeach, elle a été plongée dans ce milieu dès son plus jeune âge. « J’ai fait mon premier tournoi avec ma mère à l’âge de sept ans. J’ai vraiment aimé ça, j’ai continué et j’ai intégré les Libellules de Thérèse-Martin en cinquième année. » Elle a tout particulièrement apprécié l’esprit d’équipe de ce sport et le côté plus festif du volleyball de plage avec la musique, le soleil et le sable. Pour ses parents, c’était un rêve qui devenait réalité. « Avant même d’avoir Magalie, on se disait que ce serait tellement parfait de pouvoir jouer avec notre enfant dans le futur! Quand j’ai joué avec elle pour la première fois, j’étais vraiment émue! C’est un privilège de partager notre passion! Elle aurait pu ne pas aimer cela et ça aurait été correct aussi, ça aurait été sa voie, son choix, mais nous sommes vraiment chanceux de vivre cela avec elle! », a terminé Audrey Bastien Gingras.  

Magalie Houle

©Photo gracieuseté

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