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Retour12 novembre 2024
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Un débat sur l’énergie demandé par trois organismes lanaudois
©Photo gracieuseté
Jean Fournier (La Bonne étoile), Cloé Lavallée (ATTAJ) et Catherine Pouliot (MÉPAL).
Le Mouvement d’éducation populaire autonome de Lanaudière (MÉPAL), La Bonne étoile et l’Association des travailleurs et travailleuses accidentés de Joli-Mont (ATTAJ) ont dénoncé, le 30 octobre dernier, devant les portes du bureau du député François St-Louis, le projet de loi assurant la gouvernance responsable des ressources énergétiques au Québec (PL-69). Ils exigent un vrai débat public sur l’énergie.
Selon les représentants des organisations, ce projet de loi « attaque un service indispensable ». « Lorsqu’on permettra au privé de produire de l’électricité, on transformera un service public essentiel en industrie soumise aux fluctuations du marché. L’électricité coûtera plus cher à produire, l’impact sur les factures sera majeur et ce sont encore les personnes dans les situations les plus précaires qui en paieront le prix », signale Jessica Lambert, du Mouvement d’éducation populaire autonome de Lanaudière.
Au Québec, un ménage sur sept n’arrive pas à payer sa facture d’électricité ou y parvient au détriment d’autres besoins de base. « Si le projet de loi est adopté tel quel, cette situation inacceptable va s’aggraver », ajoutent les groupes membres du MÉPAL.
Ces derniers déplorent aussi que le projet de loi ne contient aucune mesure claire pour assurer la décarbonation. « Le PL-69 favorise plutôt le développement industriel et fait reposer le coût des nouvelles infrastructures énergétiques nécessaires à ce développement sur les tarifs d'électricité, ce qui constitue une injustice à la fois sociale et environnementale. »
Catherine Pouliot, du MÉPAL, a assuré qu’il était « hors de question que la transition énergétique serve de prétexte pour faire des cadeaux aux industries et aux multinationales sur le dos des plus précarisés ».
Cette mobilisation du MÉPAL s'est inscrit dans un appel à l'action plus large contre le projet de loi 69. Des organismes dans plusieurs régions du Québec ont également suivi le pas en dénonçant de leur côté.
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