Actualités
Retour12 novembre 2024
Salle de rédaction - redaction@medialo.ca
Les travailleuses en CPE de Lanaudière se dotent de cinq jours de grève
©Photo gracieuseté
Les travailleuses ont voté pour cinq jours de grève à utiliser au moment jugé opportun pour faire pression sur le gouvernement du Québec.
Les travailleuses en centre de la petite enfance (CPE) du Syndicat des travailleuses en Service de garde de Lanaudière — CSN, ont voté à 99 % en faveur d’une banque de grève de cinq jours, à utiliser au moment jugé opportun.
Les travailleuses souhaitent notamment obtenir des améliorations de leurs conditions de travail. « Les travailleuses lancent ainsi un message clair au gouvernement de la Coalition Avenir Québec (CAQ), qui leur demande d’importants reculs en guise de solution à la pénurie de main-d’oeuvre », affirme la représentante du secteur des CPE de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Stéphanie Vachon.
« Les CPE de la région peinent à conserver leurs travailleuses et à en attirer de nouvelles. À l’heure actuelle, le gouvernement offre des salaires bien en dessous de ceux versés dans le secteur public, et ce, pour tous les titres d’emploi. De plus, il demande des contreparties qui épuiseront davantage le personnel en place. Ces reculs ne feront qu’accélérer l’exode des travailleuses », ajoute Jessie Rouleau, présidente du Syndicat des travailleuses en Service de garde de Lanaudière — CSN.
En 2021, la CAQ estimait avoir besoin de près de 18 000 travailleuses pour pouvoir créer 37 000 nouvelles places subventionnées au 31 mars 2025. Le gouvernement s’engageait ainsi « à ce que chaque enfant puisse avoir une place en services de garde éducatifs à l’enfance ». En date du 31 juillet dernier, plus de 34 000 enfants étaient toujours sur la liste d’attente.
Le Syndicat informe que l’augmentation du nombre d’éducatrices se fait en grande partie par le recrutement de personnel non qualifié « qui doit se débrouiller sans avoir tous les outils en poche ». Des problèmes de qualité des services peuvent donc être notés par la suite, comme le soulignait la vérificatrice générale dans son rapport publié en mai. Les travailleuses en place qui sont formées doivent quant à elle prendre les bouchées doubles.
« Les travailleuses en CPE peuvent compter sur l’appui des membres des syndicats de toute la région de Lanaudière afin de voir reconnaître, une fois pour toutes, la véritable valeur de leur travail », termine Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière — CSN.
Commentaires