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Retour06 novembre 2024
Communiqué L'Action - infolanaudiere@medialo.ca
Le Syndicat réagit face aux coupes de services en francisation
Indignés par les coupes de services en francisation à l’éducation des adultes, les représentants du Syndicat de l’enseignement du Lanaudière (SEL-CSQ) ont interpellé les députés lanaudois ainsi que les ministres Bernard Drainville et Jean-François Roberge.
Cette démarche vise à témoigner leur mécontentement et à énoncer les conséquences de cette décision pour les équipes enseignantes à l’éducation des adultes œuvrant en francisation pour le Centre multiservice des Samares (CMS).
Le Syndicat mentionne que dans le CMS seulement, ces coupes représentent, à terme, la fermeture de tous les groupes de soir (cinq) et de deux des six groupes de jour. Il avance que cela engendre la perte d’un minimum de six emplois à temps plein et que d’autres connaîtront des diminutions de tâche, sans compter les multiples personnes qui se retrouvent sur des listes d’attente pour obtenir un service qui était pourtant disponible.
« Alors que le ministère de l’Éducation sabre dans la francisation offerte dans les centres d’éducation des adultes, des profs de la région perdent cavalièrement leur emploi durant l’année, et des personnes immigrantes n’ont plus accès à des cours de français. Quand le gouvernement dit vouloir valoriser les enseignants et faire de l’enseignement du français une priorité, on comprend que ce sont seulement de beaux discours », a évoqué le président du SEL-CSQ, Mathieu Lessard.
Les représentants syndicaux jugent ces coupes d’injustifiables, mentionnant que le financement alloué à la francisation, transféré par le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration au ministère de l’Éducation est demeuré le même par rapport à l’an dernier et que la décision de couper relève d’une commande de l’Éducation.
« On assiste à un démantèlement des services de francisation offerts dans les centres d’éducation des adultes sans aucune garantie que le MIFI puisse desservir la région ou assurer un niveau de service comparable, contrairement au discours public du gouvernement. »
Le Syndicat a poursuivi en évoquant que les enseignants qui perdent leur emploi ou qui voient leur tâche affectée avaient pourtant choisi de travailler à l’éducation des adultes. « Plusieurs se sont développé une solide expertise au fil des ans. La francisation, c’est plus que l’apprentissage du français, c’est la transmission des codes de notre culture et de notre société. Le gouvernement doit changer de cap et s’assurer que les services de francisation puissent continuer à être offerts à la hauteur des besoins réels dans les centres de services scolaires, en toute cohérence avec le financement octroyé par le MIFI », a conclu M. Lessard.
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