Tribune libre
Retour30 octobre 2024
Étudiant du Cégep à Joliette - reservationweb@lexismedia.ca
Les changements d’heure : manque de sommeil, mais pire encore!
Lettre ouverte
Par le biais de consultations publiques (consultation.quebec.ca.), d’ici le mois de décembre, le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barette, étudie la question du changement d’heure et la possibilité de ne plus pratiquer ce rituel qui bouleverse nos routines et met en jeu notre santé.
Si pour certain c’est un passage obligé, pour d’autres c’est un moment charnière de l’année; on gagne ou on perd une heure de sommeil. Pour les spécialistes, on remet en question cette façon de faire. Lors du passage à l’heure d’été, on assiste à une augmentation des accidents de la route, des accidents cérébraux-vasculaires, des accidents de travail et même des crises cardiaques. Les jugements sont altérés, parce que l’on perd une heure de sommeil, et on remarque des changements d’humeur et un impact négatif sur la santé mentale («Encore utile le changement d’heure», chronique de Marie-Ève Tremblay, Cogeco Média, 22 octobre 2024). Plus précisément, les chercheurs américains d’OptumLabs ont saisi les données de 36 millions de personnes sur une période de cinq ans et, selon cet échantillon, près de 75 000 d’entre eux auraient été victimes d’accidents cardiovasculaires («Changement d’heure : le passage à l’heure d’été a-t-il un impact sur la santé cardiaque», chronique d’Océanne Letouzé, Femme actuelle, 28 février 2024) .
Avec l’heure d’hiver, l’heure normale de l’Est, on retrouve la lumière du matin et ce besoin de lumière répond à notre horloge biologique qui doit se synchroniser avec celle-ci afin d’avoir une meilleure santé générale (meilleure santé mentale, meilleur sommeil, moins de diabète, moins d’hypertension, moins d’obésité, moins de cancers, moins de suicides). L’enjeu n’est donc pas seulement d’arrêter la pratique du changement d’heure, mais aussi de rester en tout temps à l’heure normale de l’Est pour permettre à la population de bénéficier de plus de lumière avant d’entrer à l’école ou au travail. La lumière matinale a un impact considérable sur la santé des plus vulnérables, tant pour les enfants que pour nos ainés, ce soleil fait une différence sur leur bien-être, leur énergie et leur espérance de vie. Ainsi, de respecter notre fuseau horaire 12 mois par année a une importance marquée sur notre productivité, mais aussi sur notre qualité de vie.
Aidons les générations futures à ne pas supporter ce cauchemar et abolissons le changement d’heure.
Raphael Lemire
Étudiant de 19 ans en science naturel au Cégep régional de Lanaudière à Joliette
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