Tribune libre
Retour29 octobre 2024
Étudiant du Cégep à Joliette - reservationweb@lexismedia.ca
Un meurtre ou acte d'humanité?
Lettre ouverte
Une femme de 74 ans aux Pays-Bas a demandé de l’aide médicale à mourir, souhaitant mettre fin à ses jours lorsque son état se détériorerait. Le Dr Arends a respecté ce souhait en intervenant au moment jugé opportun. Cependant, un revirement de situation a eu lieu : la femme, alors dans un état critique et ayant perdu contact avec la réalité, s’est débattue et a exprimé le désir de ne plus mourir. Pourtant, elle avait clairement manifesté auparavant son souhait d’en finir et avait consenti à l’aide à mourir. Le Dr Arends a agi de manière éthique et responsable en confirmant le consentement de la patiente dans son dossier, en discutant avec la famille et en consultant un autre médecin avant de procéder. Bien que cette démarche puisse sembler humaine, le Dr Arends fait face à des accusations criminelles (source : « Le Dernier Café », La Presse, 19 octobre 2024). (Référence aux faits)
Au Québec, une loi sur la demande anticipée pour l’aide médicale à mourir devrait être votée le 30 octobre prochain. Faut-il protéger les médecins avec cette loi afin qu’ils ne soient pas eux aussi accusés de meurtre ? Réfléchissons-y : le but des médecins est de subvenir aux besoins de leurs patients, pas de se retrouver devant la cour pour un acte criminel. Imaginons que le Dr Arends n’ait pas agi et ait respecté la volonté de la patiente en détresse. Dans ce cas, il aurait agi contre le choix qu’elle avait consenti lorsqu’elle avait toute sa raison, et elle serait alors restée dans un état critique. (Argument cause-conséquence)
Il est évident que nous souhaitons préserver nos médecins, car sans eux, l’aide médicale à mourir ne pourrait exister. Avec cette loi, les médecins obtiendraient l’autorisation d’agir sans craindre d’être accusés de meurtre. L’aide médicale à mourir dépend donc de la protection de nos médecins.
La question est : voulons-nous préserver l’aide médicale à mourir ?
Maya Lamontagne
19 ans
Étudiante en Arts visuels au Cégep régional de Lanaudière à Joliette
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