Tribune libre
Retour29 octobre 2024
Étudiant du Cégep à Joliette - reservationweb@lexismedia.ca
Les cégépiens ne sont pas qu’une cote R !
Lettre ouverte
« C’est un indice de réussite académique, mais pas de la valeur d’un individu », indique Samuel Vaillancourt, le président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ). La cote de rendement collégial (cote R) est anxiogène pour les cégépiens.
La plupart des programmes universitaires ne prennent en compte que la cote R pour décider des admissions. Un élève peut avoir une certaine expérience dans un domaine, mais celle-ci ne sera même pas considérée si la cote R n’est pas assez élevée pour entrer dans le programme en question. Je suis dans le monde équestre depuis l’âge de 5 ans, et si je n’ai pas des notes à la hauteur, je ne pourrai jamais devenir vétérinaire pour chevaux. Une personne n’ayant aucune expérience dans ce domaine, mais ayant de meilleures notes que moi, pourrait le devenir sans problème… Il y a un problème ! Je ne vous cacherai pas que cet enjeu me crée beaucoup d’anxiété face à mes résultats scolaires.
Ce chiffre est basé sur la performance d’un élève en comparaison avec celle des autres. Pour avoir une bonne cote R, il ne faut pas seulement avoir de bonnes notes ; il faut se démarquer considérablement des autres élèves. Cela crée de l’anxiété de performance. Durant les périodes d’examens, Diane Fortin, la psychologue du Cégep de Chicoutimi, dit que « les étudiants viennent en grand nombre aux services psychosociaux du Cégep. »
Le fonctionnement de la cote R devrait être révisé, ainsi que les critères d’admission universitaires.
Britany Héroux
Étudiante en science de la nature au Cégep régional de Lanaudière à Joliette
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