Tribune libre
Retour22 octobre 2024
Étudiant du Cégep à Joliette - reservationweb@lexismedia.ca
Dubé veut-il faire fuir nos infirmières?
Lettre ouverte
Les membres de la FIQ ont été appelées, du 15 au 17 octobre, à voter sur l’adoption d’une entente de principe. L’un des points importants de la négociation fut l’horrible idée du gouvernement de déplacer les infirmières de département en département et même d’un établissement à l’autre.
Nos infirmières endurent déjà depuis trop longtemps l’incompétence des gestionnaires du système de santé en se faisant imposé du temps supplémentaire obligatoire (TSO). Elles vont maintenant se faire retirer le peu de stabilité qu’il leur restait, c’est-à-dire leur unité et leurs collègues. Un athlète de haut niveau devient bon dans sa discipline en répétant des milliers de fois les mêmes mouvements, vous ne demanderiez pas à un marathonien de courir le 100 mètres en espérant un record du monde. Alors pourquoi pourrait-on demander à une infirmière d’aller dans un hôpital qu’elle ne connait pas, dans une unité qu’elle n’a jamais vue, utiliser des techniques qu’elle n’a pas utilisées depuis sa sortie du Cégep avec d’autres infirmières qu’elle n’a jamais rencontré et espérer des soins d’une aussi bonne qualité que ceux offert actuellement?
Les conditions de travail sont une partie importante de chaque emploi. Avoir une certaine stabilité et des habitudes au travail permet d’être plus heureux et plus efficace au travail. Si cette entente passe l’épanouissement des infirmières au travail est mis en péril et certaines d’entre eux seront tentées de chercher un emploi au privé, détériorant ainsi le système de santé public.
Legault adorait les comparées à des héros durant la pandémie et voici comment on les remercie aujourd’hui : en leur disant, une fois de plus, qu’elles ne méritent pas de conditions de travail décentes.
Justin Aubry, 19 ans
Étudiant en science de la nature au Cégep régional de Lanaudière à Joliette
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