Culture
Retour03 octobre 2024
Élise Brouillette - ebrouillette@medialo.ca
Un concert mémorable pour fêter le quart de siècle du CMAJ
Anniversaire
©Photo Élise Brouillette - L'Action
Pierre-Luc Bellerose, Jeannine Gendron, Annie Gauthier, Michel Dionne, Roseline Blain, Bernard Houle et Sabrina Paton.
Un concert qui alliera création originale et répertoire choral contemporain se déroulera le 16 novembre, à 19 h 15, au Centre culturel Desjardins afin de célébrer avec éclat le 25e anniversaire du Chœur du Musée d’art de Joliette (CMAJ).
« La toute première répétition s’est déroulée le premier mercredi du mois de septembre 1999. Au fil des années, ce sont plus de 200 choristes, incluant un chœur d’enfants, qui ont fait partie du CMAJ », a déclaré Michel Dionne, président de l’ensemble, en conférence de presse.
En vue du concert du 16 novembre, une œuvre originale a été commandée au compositeur Robert Ingari, intimement lié à l’histoire du CMAJ en tant que l’un de ses premiers directeurs artistiques. Cette pièce, intitulée « Guérison : une cantate pour l’humanité », sera interprétée par le Chœur, accompagné par les cordes de l’orchestre La Sinfonia de Lanaudière. Inspirée de la murale Mirwatisiwin de l’artiste Marie-Claude Néquado, cette composition explore le thème du rapprochement interculturel et elle offre une expérience musicale profonde et émouvante. Elle sera présentée en première mondiale à Joliette.
Lors du dévoilement de la programmation du concert, Roseline Blain, directrice artistique, a souligné qu’il était de son devoir, en tant que cheffe de chœur, d’encourager la création d’œuvres. « Et l’inspiration était là…tout près, lors des répétitions du chœur au MAJ. La murale nous accompagnait, consciemment ou non. »
Le programme comprendra également comme pièce principale « The Wound in the Water », une symphonie chorale qui se penche sur les thèmes de l’exil, de la blessure du monde et de la lutte de l’humanité. Composée pour soprano solo (Monika Mazanka), chœur, cordes et piano (Rosalie Asselin), cette œuvre en trois parties plonge dans les profondeurs de l’âme humaine, exprimant la désolation et l’espoir à travers un langage musical riche et évocateur. Avec des poèmes émouvants et des mélodies puissantes, cette symphonie promet une expérience musicale inoubliable, transcendant les frontières et invitant le public à réfléchir sur sa place dans le monde. Le concert sera précédé d’une causerie animée par le musicien lanaudois Luc Beauséjour. « Cette symphonie est un cri du cœur, mais elle comporte aussi une lueur d’espoir », a mentionné Mme Blain.
Parallèlement au concert, un livret commémoratif sera créé pour perpétuer la célébration du patrimoine musical lanaudois. Inspiré du livre du père Raymond Locat (csv) « La tradition musicale à Joliette : 150 ans d’histoire », ce livret mettra en lumière les contributions des communautés religieuses à la culture musicale de la région. Bernard Houle, qui travaille sur la publication, a déclaré que le CMAJ est conscient de porter un héritage : « Nous avons la volonté de laisser une trace significative en publiant cet ouvrage. »
Pour Annie Gauthier, directrice générale du MAJ, qui héberge leur chœur, le mariage entre l’art et la musique va tout simplement de soi. « La murale illustre comment on peut travailler ensemble. En tant qu’institutions, on rayonne quand on se donne la main et on est plus fort tout le monde ensemble. » Mme Gauthier a d’ailleurs annoncé qu’elle aimerait ramener une programmation musicale au Musée et que le CMAJ signe celle-ci à l’image des commissaires pour les expositions.
Le maire de Joliette, Pierre-Luc Bellerose, a déclaré que les entités telles que le CMAJ ne sont rien de moins que les pierres d’assise des institutions de la région.
Sabrina Paton, coordonnatrice de développement culturel au Centre d’amitié autochtone de Lanaudière (CAAL), a pris la parole. Elle a raconté qu’à son arrivée en poste, il existait une cassure entre les institutions culturelles et les communautés autochtones. « Au cours des dernières années, les choses ont bien évolué. La composition d’une œuvre inspirée de la murale qui parle de guérison signifie pour moi qu’on va y arriver! C’est audacieux pour une institution classique comme le CMAJ de s’ouvrir aux discours des peuples autochtones, c’est fantastique. »
Pour informations au sujet du concert : choeurdumusee.org.
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