Le milieu s’unit pour célébrer un projet empreint de collaboration

Pelletée de terre

Pavillon des soins palliatifs et de fin de vie

©Jason Joly

En haut : Pierre-Luc Bellerose, Robert Bibeau et le député de Joliette, François St-Louis. En bas : Maude Malo, Marcel Landry, Annie Plante, directrice générale adjointe et Joël Landry, directeur général de la Caisse Desjardins de Joliette et du Centre de Lanaudière.

Promoteurs, partenaires et élus étaient réunis le 22 août afin de célébrer le début des travaux pour le nouveau Pavillon de soins palliatifs et de fin de vie. Plusieurs ont pris la parole afin de partager des sentiments de fierté et d’accomplissement pour une cause qui les unit et leur tient à cœur.

Des dizaines de personnes se sont rassemblées sur le boulevard des Mésanges, à Saint-Charles-Borromée, pour découvrir le chantier du futur établissement dont la construction est amorcée depuis le 18 juin dernier. Le projet a été imaginé grâce à la collaboration de quatre grands partenaires, soit la Fondation pour la Santé du Nord de Lanaudière, Médifice Inc., la Caisse Desjardins de Joliette et du Centre de Lanaudière, ainsi que le Centre intégré de santé et de services sociaux de Lanaudière. Selon la directrice générale de la Fondation, Maude Malo, le pavillon devrait ouvrir ses portes en 2025, sans toutefois pouvoir préciser davantage l’échéancier. « La construction se terminera en début d'année, mais viendront ensuite les étapes de l'arrivée des équipements et du mobilier, la finalisation des lieux, l'intégration du personnel et l'accueil des premières personnes en fin de vie », résume-t-elle.

L’endroit permettra donc d’ajouter dix lits en soins palliatifs. Ceux-ci s’additionneront aux neuf lits présents au CHDL et aux huit du Centre d'hébergement du Piedmont à Saint-Jean-de-Matha. Mme Malo tenait à préciser, pour éviter toute confusion, que les lits de ces deux endroits ne seront toutefois pas dissouts, le pavillon venant bonifier l’offre en soins palliatifs.

Un homme pour tous les unir

Maude Malo a résumé le projet avec le mot unicité puisqu’il s’agit du premier pavillon du genre dans le nord de la région. Alors que les usagers du sud avaient déjà accès à ce genre de service, plusieurs voix se sont levées pour dénoncer un manque dans le nord. L’idée du pavillon a donc été lancée par Marcel Landry, le fondateur de Médifice Inc. Celui-ci a rencontré de potentiels partenaires afin de les convaincre de l’importance de cette initiative. « Je ne suis pas défaitiste, je suis assez sûr de moi en général. Cependant, lorsque j’ai propagé l’idée, j’avais des doutes, a-t-il reconnu. Mais ç’a été très facile parce que l’accueil que j’ai eu a été phénoménal. »

Ainsi, par le biais de plusieurs donateurs et collaborateurs, ce sont près de 10 M$ qui ont été investis pour le Pavillon de soins palliatifs et de fin de vie. Marcel Landry a d’ailleurs constaté avec joie l’avancement des travaux qui en est à l’étape du solage. « Quand tu fais une pelletée de terre, tu n’es pas vraiment sûr que ça va se faire. Quand tu es rendu au solage, par contre, tu le sais que oui », a déclaré M. Landry.

Être accompagné jusqu’à la fin

Alors que le nord de Lanaudière détient une population de plus en plus vieillissante, pour ses élus, il était tout naturel d’élaborer un tel projet. Le maire de Saint-Charles-Borromée, Robert Bibeau, a d’ailleurs rapidement été convaincu par l’initiative lorsqu’elle lui a été introduite. « Il y a de plus en plus de besoins en fin de vie et nous voudrions tous mourir dans la dignité. » Le maire s’est dit grandement heureux de voir autant d’acteurs se mobiliser pour ce projet. « C’est fantastique de voir toutes ces entreprises qui donnent de leur temps et de leur énergie. Nous espérons qu’il y aura d’autres projets similaires qui vont naitre aux bienfaits des Lanaudois! » Le préfet de la MRC de Joliette et maire de la ville du même nom, Pierre-Luc Bellerose, s’est joint à son collègue pour féliciter les entreprises qui aident à développer un pôle santé important sur le territoire. « Tous les astres sont alignés pour que notre communauté se distingue, alors nous pouvons vraiment être fiers. Plusieurs sont envieux de notre communauté d’affaires parce que nos gens sont engagés, tissés serrés, et ils n’hésitent pas à investir et à s’investir dans des causes qui nous sont chères. »

La docteure Nathalie Allard, une médecin de famille qui cumule 26 ans d’expérience en soins palliatifs et en médecine d’hospitalisation, a également été invitée à faire un petit discours. « Pourquoi devenir médecin de soins palliatifs? C’est d’abord parce que nous réalisons que nous sommes mortels, et puis, lorsque ce sera notre tour, c’est pour se sentir accompagné », explique-t-elle. Cette dernière a donc remercié tous les partenaires et donateurs qui seront présents dans l'essence de l’établissement, du fait de leur travail et de leur expertise dans la construction du pavillon, lorsque les patients seront sur le point de « rendre les armes ».

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