Le déluge s’abat aussi sur Saint-Félix-de-Valois

Pluies diluviennes

©Photo Médialo - Gabriel Ferland - L'Action

Le pont qui traverse la rivière Bayonne sur le chemin du Moulin a complètement cédé.

Étant la deuxième municipalité de la région à avoir reçu la plus grande quantité de pluie selon les données récoltées par la firme Hydro Météo, Saint-Félix-de-Valois se remet tranquillement des dégâts qui sont survenus du 9 au 11 août.

Alors que dans certains secteurs de la ville, 191 mm de pluie sont tombés et que d’autres ont plutôt reçu 129 mm, la Municipalité a réagi à toute vitesse pour en limiter les impacts. La mairesse, Audrey Boisjoly, informe que le débordement des rivières Bayonne et L’Assomption est la cause principale des dommages.

Le problème le plus important auquel ont dû répondre les équipes municipales est celui du rang Castle D’Autray, qui a été complètement sectionné durant la nuit du 9 août. Des coupures au niveau de l’aqueduc ont eu lieu et des citoyens n’avaient donc plus accès à l’eau courante. Six résidences étaient d’ailleurs enclavées. « Notre priorité a été de refaire les travaux dès samedi matin. Nous avons décrété les mesures d’urgence pour donner des contrats rapidement afin de réparer les routes endommagées et pour faire en sorte que la circulation revienne à la normale », résume la mairesse. Ainsi, grâce à des travaux temporaires, la route et le réseau d’aqueduc ont été réparés au cours de la même journée.

Les équipes municipales ont entre autres dû intervenir également sur le 3e rang de Brandon, sur le rang Frédéric, sur lequel il était nécessaire de faire de l’empierrement et d’autres travaux, ainsi que sur le 1er rang de Ramsay, dont une voie complète avait été endommagée. Le chemin du Raccordement Saint-Pierre avait aussi été très abîmé et a été réparé en début de semaine. « Presque tous les chemins municipaux qui étaient enclavés ont été refaits au cours de la fin de semaine », remarque Mme Boisjoly.

Certaines routes gouvernementales ont aussi été impactées et, en attendant que les employés du ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD) se rendent sur place, la Municipalité s’est elle-même occupé de la fermeture des chemins endommagés. « Je comprends qu’ils étaient mobilisés un peu partout, mais nous avons dû faire la sécurité. Nous avons fermé les voies dans la Côte du Domaine », donne comme exemple la mairesse. Le chemin du Moulin a aussi posé problème puisque, bien qu’il s’agisse d’une route municipale, le pont qui traverse la rivière Bayonne appartient au MTMD. « Des personnes y sont d’ailleurs enclavées et doivent faire un détour de 9 km pour avoir accès à leur résidence », raconte Mme Boisjoly. Le Ministère devrait donc intervenir pour la réparation du pont au cours de cette semaine, selon les informations obtenues par Saint-Félix-de-Valois.

Le débordement des rivières Bayonne et L’Assomption ainsi que le refoulement des réseaux pluviaux ont conduit à l’inondation de certaines résidences.

Des noues végétalisées comme solution possible

Bien qu’il soit impossible pour la Municipalité d’estimer le nombre précis, elle est au courant que plusieurs citoyens ont été inondés. Le domaine Gagnon fait partie des secteurs qui ont été touchés. La mairesse précise toutefois qu’aucun refoulement d’égouts n’a été déclaré : « Les réseaux pluviaux, comme les fossés, ont débordé. Sur le rang Frédéric, c’est un fossé, qui est aussi un cours d’eau agricole, qui était trop plein et a inondé les terrains à proximité. »

Ainsi, la Municipalité réfléchit à des solutions pour tenter de contrer ces événements dommageables pour ses résidents et ses réseaux, qu’il s’agisse de la voirie ou des égouts. Dans sa Planification stratégique de développement durable, elle avait déjà pensé aux manières d’agir afin de rendre ses infrastructures plus résilientes. La solution pourrait résider dans les noues végétalisées, soit des fossés verts qui permettent une meilleure absorption de l’eau. « Lorsque nous avons une surface asphaltée, l’eau ne peut pas s’infiltrer », indique Audrey Boisjoly, avant d’ajouter que le réseau pluvial peut aussi s’éroder au fil du temps. La mairesse soutient qu’elle a, au cours de ses mandats, implanté un réseau d’égout pluvial canalisé, mais que celui-ci a été construit avec les données de l’époque, soit à un moment où les impacts des changements climatiques n’étaient pas pris en compte. « Il va falloir changer nos façons de faire et nous sommes déjà en train d’agir », reconnait-elle. La Municipalité a annoncé vouloir mettre en place des noues végétalisées dans certains de ses projets comme le réaménagement de la rue Mayrand, le quartier Faubourg Saint-Félix ou encore le raccordement de la rue Henri-L.-Chevrette.

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