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08 juillet 2024

Communiqué L'Action - infolanaudiere@medialo.ca

Entente de principe chez Kruger à Crabtree

Convention collective

Kruger

©(Photo gracieuseté)

L’entente a été présentée et soumise au vote des membres du STTPPC lors de l’assemblée générale du 4 juillet.

Après plus de dix mois de négociation et un mois de grève, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers de Crabtree (STTPPC) CSN ont entériné à 84 % les termes de l’entente de principe intervenue le 2 juillet. Ainsi, la grève générale illimitée déclenchée le 31 mai dernier prend fin et les salariés sont de retour au travail.

L’entente a été présentée et soumise au vote des membres du STTPPC lors de l’assemblée générale du 4 juillet. « Cela a été un long et épuisant marathon. À un certain moment au cours du processus, on a compris que la direction nous poussait vers un conflit de travail. Cette dernière sous-estimait depuis le tout début notre capacité collective à se battre pour se faire respecter. Aujourd’hui, après cinq semaines de conflit, des liens se sont créés, des amitiés sont nées, d’autres se sont solidifiées. Il s’est développé une force et une unité collective comme on n’en a jamais vu ici », a mentionné le président du Syndicat, Éric Sourdif.   

Ce sont quelque 160 jours dédiés à la négociation qui auront été nécessaires pour mettre à jour et reconduire la convention collective échue depuis le 30 avril 2023. Les parties étaient toujours dans l’impasse jusqu’à tout récemment. C’est l’arrivée de représentants de la corporation de Toronto qui a permis de faire avancer considérablement la négociation vers un règlement. 

« Des conflits de travail laissent toujours derrière nous des séquelles, de la souffrance, mais nous sortons de cette aventure la tête haute avec l’héritage d’un syndicat CSN combatif qui a tous les outils en main pour assurer le respect de nos membres et de notre convention collective au quotidien », a ajouté M. Sourdif.   

Il a ensuite déclaré qu’un travail colossal de mise à jour des aspects normatifs de la convention collective était au cœur des enjeux fondamentaux de cette négociation. « On a toujours dit que d’intégrer des textes à la convention collective qui reflète la pratique n’est pas un gain en soi. Dans les faits, chaque fois que nous avons intégré des pratiques, cela représente un frein à la gestion arbitraire de l’employeur. En ce sens, on a atteint nos objectifs et fait des gains magistraux dans cette négo. »  

M. Sourdif a expliqué les nombreux gains monétaires. En outre, la sous-traitance sera mieux encadrée, le régime d’assurance collective sera amélioré, des primes seront majorées et les salaires de nombreux titres d’emploi ajustés entre 0,50 $ et 2 $ l’heure. En plus des ajustements, la nouvelle convention collective d’une durée totale de cinq ans prévoit des augmentations de salaire rétroactives au 1er mai 2023. À ce titre, le nouveau contrat de travail prévoit une majoration des salaires de 26,5 % à 30 % d’ici l’échéance le 1er mai 2027. 

Un autre gain important est celui de la pérennité du régime de retraite à prestation déterminée. À ce titre, le syndicat obtient des gains substantiels pour assurer la pérennité du régime. Plusieurs millions de dollars seront injectés par la compagnie au cours de la prochaine convention collective. Finalement, le syndicat et ses membres rencontrent la totalité des objectifs fondamentaux qu’ils s’étaient fixés pour cette ronde de négociation. 

« À titre de présidente du Conseil central de Lanaudière et militante du STTPPC puisqu’il s’agit de mon syndicat d’origine, je suis honorée de faire partie de ce groupe, je suis aussi fière de sa détermination. Ce conflit nous aura tous permis de grandir. Je suis encore plus déterminée à poursuivre l’éternelle lutte syndicale, car il y a une vérité absolue qui ressort également de la lutte que vient de mener le STTPPC et ses membres: c’est celle que les intérêts de classe ouvrière et ceux du capital seront éternellement irréconciliables », a conclu Patricia Rivest. 

La reprise des activités de l’usine a eu lieu le 5 juillet dernier et les rappels au travail se sont faits dans les 96 heures suivantes. Les parties prévoyaient une reprise complète des opérations à compter du 8 juillet.

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