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26 juin 2024

Jason Joly - jjoly@medialo.ca

Une collaboration avec les organismes qui fait toute la différence

Protection de la jeunesse

Bilan DPJ

©Jason Joly - L'Action

Chloé Champoux (Au cœur de l'il); Amélie Massy (Maison Oxygène); Stéphanie Yanakis et Julie Auclair (Regroup'elles); Éric Richard; Éric Marsolais (protection de la jeunesse du CISSS de Lanaudière); Annie Plante (CISSS de Lanaudière), ainsi que Julie Sansregret et Lorie Corentin (Maison La Traverse).

À l’occasion de leur 21e bilan annuel, les directeurs de la protection de la jeunesse/directeurs provinciaux (DPJ/DP) ont choisi d’unir leur voix pour parler d’un aspect souvent méconnu, soit les enfants exposés à la violence conjugale. Éric Richard, DPJ/DP du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Lanaudière, a présenté des données reliées à cette problématique tout en insistant sur l’importance d’une bonne collaboration avec les organismes communautaires locaux dans le but d’apporter un environnement sain aux enfants.

À la suite de changements au niveau législatif, le sujet de l’exposition des enfants à la violence conjugale a été choisi comme thème du 21e bilan annuel. La modification de l’article 38 permet notamment de reconnaitre les impacts de cette problématique, qui a des effets dévastateurs sur les enfants et les adolescents. M. Richard a expliqué que ces jeunes peuvent développer de l’anxiété, des problèmes relationnels, de la dépression, des troubles du comportement ou encore des difficultés scolaires. « Un enfant qui évolue dans un environnement de violence conjugale a aussi plus de risques d’être victime d’abus physiques et d’être soumis à des pratiques éducatives déraisonnables », a ajouté le directeur.

La violence dans le foyer perturbe le développement normal de l'enfant, affectant sa capacité à établir des relations saines et à se sentir en sécurité. Dans ces cas, l’intervention des DPJ/DP devient nécessaire, tout comme celle d’autres organisations. « Sans partenaires communautaires, nous n’y arriverons pas ». Dans Lanaudière, la DPJ peut, entre autres, compter sur le soutien d’institutions comme la Maison Oxygène, Au cœur de l’il, la Maison La Traverse et Regroup’elles. Celles-ci œuvrent à soutenir les femmes victimes de violence conjugale et leurs enfants ou encore à accueillir et à responsabiliser les hommes violents.

La DPJ veut d’ailleurs travailler à sensibiliser les hommes et les familles sur l’exposition des enfants à la violence conjugale. De cette façon, l’agente de planification, programmation et recherche, Marie-Claude Crouzatier, annonce qu’un « atelier d’appropriation » de plusieurs heures est présentement donné auprès des intervenants de la DPJ. « Ce qu’on vient faire, c’est de bien saisir les changements législatifs de façon à détecter ces situations », informe-t-elle. Elle donne comme exemple l’importance d’identifier les différences entre la violence conjugale et un conflit de couple : « Quand on parle de violence conjugale, il y a un rapport inégal entre les deux partenaires et c’est ce que l’on cherche à venir déceler. » Pour l’instant, seuls les intervenants auront accès à cette formation, mais Éric Richard reconnait qu’elle pourrait être offerte à d’autres, en milieu scolaire par exemple, à travers la région.

Statistiques régionales 2023-2024

Dans la dernière année, sur le territoire lanaudois, 11 331 signalements ont été traités.  La situation est relativement stable, considérant que 11 004 signalements avaient été notés lors du bilan précédent.

Les signalements retenus ont surtout concerné la négligence (49 %), les mauvais traitements psychologiques (19 %) et les abus physiques ou sérieusement à risque de l’être (9 %). Parmi les signalements reçus, 1 498 ont eu pour motif une exposition à la violence conjugale.

De plus, 414 adolescents contrevenants ont reçu les services de la DPJ au regard de la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents (LSJPA), comparativement à 639 l’an dernier. Près de la totalité (96 %) d’entre eux ont accompli leur sanction.

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