Tribune libre
Retour30 avril 2024
Le loup, clef de voute de la biodiversité
Lettre ouverte
©Photo gracieuseté - L'Action
Savez vous qu’il y a une dizaine de meutes de loups, de six à 8 loups chacune, au Parc national du Mont-Tremblant, le plus grand territoire protégé du sud du Québec avec ses 1150 km2?
Le loup, qui est l’emblème animal du Parc, est au sommet de la chaîne alimentaire, car il n’a aucun prédateur, et joue un rôle essentiel à la santé des écosystèmes. Il est considéré comme la clef de voute de la biodiversité.
Le garde chasse au Mont Tremblant Éric Loiseau est venu expliquer en conférence le 25 avril à Rawdon devant une soixantaine de personnes que le loup a été systématiquement éliminé aux États-Unis à cause de mythes qui ont répandu la peur des loup. Même chez nous de 1793 à 1973, soit 181 ans, le gouvernement payait 5$ par paire d’oreilles. Depuis 1960 les études ont démontré de plus en plus le rôle écologique essentiel des loups dans la régulation des proies, la régénération végétale, et l’augmentation de la biodiversité. Au point que le loup a maintenant été réintroduit en 1993 dans le parc américain de Yellowstone , avec des effets spectaculaires sur l’environnement.
Le loup, dont l’odorat peut détecter une proie à deux kilomètres de distance, n’est pas un danger pour l’humain car il le craint et s’en éloigne dès qu’il le percoit. Il se nourrit principalement de castors et de chevreuils, mais sait aussi apprécier une talle de bleuets!
Une étude des loups est en cours au Mont Tremblant à l’aide de caméras, d’enregistrements sonores et la pose de colliers, ce qui a permis de connaitre le territoire des meutes, qui sont en fait des familles car les louveteaux restent avec leurs parents pendant 3 à 4 ans. Les loups s’accouplent en février, ont leurs petits en avril dans leur tanière. Le reste de la meute s’occupe alors de nourrir la mère qui allaite. Puis ils déménagent les louveteaux loin de la tanière à deux mois. En novembre les louveteaux peuvent suivre la meute sur leur territoire. La SEPAQ présente un documentaire sur les loups à www.sepaq.com/loups.
La conférence était organisée par Eco-corridor lanaudois dont la présidente, Linda Otis est venu présenter le projet de créer un éco-corridor reliant les parcs régionaux du Mont Kaaikop, de la Forêt Ouareau, des Chutes-à Bull, de la Pourvoirie Basilièere et des Sept-chutes jusqu’à la réserve faunique de Mastigouche, en faisant le plus long éco-corridor le long du sentier pédestre national.
Michel Surprenant, secrétaire
Éco-corridor lanaudois
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