30 avril 2024

Élise Brouillette - ebrouillette@medialo.ca

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©Photo gracieuseté - Mari-Eve Tremblay Benson - L'Action

En 2024, ce sont près de 30 femmes, étrangères au domaine de l’acériculture, de tous les âges et de tous les horizons, qui ont pris part à deux journées de production de sirop d’érable.

L’idée de ce projet tout particulier est née entre les Fêtes 2022 et 2023. « Je me suis demandé comment faire du sirop d’érable autrement », raconte-t-il en entrevue avec L’Action.

Le résident de Sainte-Marcelline-de-Kildare a fait ses premières armes en tant qu’acériculteur aux côtés de son grand-père, qui possédait une cabane à sucre à Sainte-Julienne. C’est ensuite son oncle qui a repris l’endroit et Éric continue d’apprendre sous les bons conseils de ce dernier. « J’ai acheté ma terre il y a 18 ans et j’ai commencé à construire ma cabane à sucre il y a 6-7 ans. Ça fait quatre ans que j’ai démarré mon exploitation. »

Il poursuit en racontant : « Souvent, ce sont des hommes que l’on voit autour des évaporateurs, c’est un milieu masculin, alors j’ai eu envie d’inviter les femmes de mon réseau afin de faire de la transmission de connaissances. »

Sa mère ayant été touchée par le cancer du sein et parce qu’il s’agit d’une cause qui l’ébranle, Éric Lévesque a aussi eu envie de trouver une façon de soutenir la Fondation du cancer du sein du Québec. « Ça allait de soi, des femmes qui viennent faire du sirop et qui redonnent... »

La cuvée spéciale a démarré pour une première expérience en 2023, mais elle a pris une tout autre ampleur ce printemps. « Mon but avoué, c’est de faire rayonner le projet, d’en parler publiquement et d’inciter d’autres producteurs à emboîter le pas pour que nous puissions amasser encore plus pour la lutte contre le cancer du sein. C’est une cause qui touche tellement tout le monde. »

En 2024, ce sont près de 30 femmes, étrangères au domaine de l’acériculture, de tous les âges et de tous les horizons, qui ont pris part à deux journées de production de sirop d’érable. « Il y avait des femmes de mon entourage, d’autres que je ne connaissais pas et des personnalités, comme la mairesse de Sainte-Marcelline Émilie Boisvert, sont aussi venues participer à la journée. Nous avons même accueilli une dame de 90 ans! Les hommes étaient les bienvenus, mais ce sont les femmes qui faisaient le sirop! »

Les volontaires ont pris part à toutes les étapes de la production, que ce soit d’alimenter le feu, de prendre les signes vitaux de l’évaporateur ou de faire les coulées de sirop.

L’une des rencontres a même été ponctuée d’animation musicale de la formation La Vesse du Loup. « Il y a eu quelque chose de magique qui s’est passé dans la cabane… »

Le sirop est embouteillé dans un format spécial de 375 ml avec un visuel aux couleurs de la cause. Un montant de 2 $ par bouteille vendue est remis pour la lutte contre le cancer. L’année dernière, un baril de sirop a permis de récolter un montant de 1000 $ pour la Fondation. Ce printemps, c’est un potentiel de trois barils qui a été préparé, donc la somme pourrait être triplée.

Il est possible de se procurer du sirop de la cuvée spéciale en contactant la sucrerie et aussi lors de sa participation aux différents marchés publics de la région. Les dates seront toutes affichées sur le site internet sucrerie66brix.com.

De son côté, Éric Lévesque confirme d’ores et déjà le retour de ce projet de transmission et communautaire l’année prochaine.