Carrières Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com Infolettre

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Actualités

Retour

09 avril 2024

Élise Brouillette - ebrouillette@medialo.ca

Démolition d’un bâtiment sur la rue Metcalfe, Rawdon reporte la décision

Municipal

Audition publique Rawdon

©Photo Élise Brouillette - L'Action

Les citoyens étaient nombreux lors de la séance du 8 avril.

La salle était bondée, le 8 avril, lors de la séance du conseil municipal de Rawdon. En effet, plusieurs citoyens sont venus manifester leur opposition à la démolition d’un bâtiment d’intérêt patrimonial situé sur la rue Metcalfe. Au terme des discussions et d’une période de délibération, les élus ont finalement décidé de reporter leur décision au 13 mai.

Le bâtiment visé, qui date d’avant 1939, est situé au 3432-3432B et abrite le commerce Les Fleurs d’Élysée. Un avis public a été publié sur le site internet de la Municipalité et affiché sur le terrain de l’immeuble concerné par la demande de démolition. 

Étant donné l’intérêt suscité par cette demande, le conseil municipal de Rawdon, qui fait office de comité de démolition, a décidé de tenir une audition publique sur le projet avant la séance régulière le 8 avril. 

Caroline Gray, directrice du Service du greffe, a précisé que le territoire de Rawdon ne possède actuellement aucun immeuble patrimonial au sens de la loi, mais des bâtiments d’intérêts patrimoniaux. Elle a aussi mentionné que même si l’avis public spécifiait que les citoyens avaient jusqu’au 5 avril pour s’opposer à la demande par écrit, aucun document n’a été refusé en raison de délais, ces derniers ayant été prolongés jusqu’au début de la séance du 8 avril.  

Le promoteur, Tommy-John Gélinas, a pris la parole pour expliquer les détails de ce qui est projeté. Une fois le bâtiment actuel démoli, ce dernier ferait place à la construction d’une clinique familiale afin, notamment, d’attirer de nouveaux médecins et des professionnels de la santé. L’établissement d’une pharmacie est aussi prévu, de même que la création de 94 places de stationnement. Le nouvel immeuble, de deux étages, serait constitué de trois petites bâtisses reliées par un toit plat. « Un tel projet nécessite d’avoir un site de cette envergure et un emplacement accessible. Il vient répondre aux demandes de nouveaux médecins », a expliqué le promoteur. Une représentante de la firme d’architectes en charge du projet était présente. Elle a expliqué que les caractéristiques du bâtiment actuel ont été bien analysées afin de pouvoir s’en inspirer. « Nous avons décortiqué les normes architecturales dans un souci de mémoire. Nous voulions aussi conserver le même visuel pour les gens qui arrivent par la rue principale. »   

L’achalandage préoccupe les résidents 

Plusieurs citoyens, et notamment des résidents du secteur, ont pris la parole afin de partager leurs inquiétudes et leurs préoccupations. La gestion de la circulation, les nuisances de toutes sortes (bruits liés aux livraisons) et l’achalandage massif que générerait la clinique dans ce quartier tranquille de Rawdon ont grandement fait partie des interventions. « C’est un axe qui est déjà problématique », a soulevé une citoyenne. Raynald Adams a abondé dans le même sens en déclarant : « Le problème existe déjà, la rue Cedar est utilisée comme un raccourci quand la lumière est trop longue. » 

Le maire Raymond Rougeau a toutefois précisé que les rues visées (1ère avenue et rue Metcalfe) sont sous la juridiction du ministère des Transports et que ce dernier avait déjà autorisé la demande. 

De son côté, France Pontbriand, citoyenne, croit que le site n’est pas idéal pour un tel projet. « La clinique serait bienvenue, mais à un autre endroit. » La citoyenne Marie Blais a, de son côté, confié être préoccupée par la sécurité des piétons et notamment des aînés qui seraient amenés à fréquenter la clinique et la pharmacie. « Vous allez avoir des médecins, mais vous allez perdre un citoyen », a aussi déclaré Martin Bertrand, qui réside dans le secteur. 

Beverly Blagrave Prud’homme a livré un témoignage au sujet de l’architecture bien spécifique de Rawdon et de l’importance de la préserver. Elle a affirmé que la démolition de ce bâtiment signifierait une perte d’identité et du cachet typique de la municipalité depuis 200 ans. « La Municipalité devrait protéger ses citoyens. » 

De son côté, le citoyen Renald Breault a même lancé l’idée que la rue Metcalfe devienne patrimoniale en raison de tous les attraits qu’elle possède, dont l’église et le cénotaphe. 

Raymond Rougeau a assuré aux citoyens que le conseil municipal ne voulait aucunement dénaturer Rawdon, mais qu’une demande avait été déposée et que les élus suivent le processus.  

Après s’être retiré pour délibérer, le conseil municipal a annoncé qu’il suspendait sa décision jusqu’à la séance du 13 mai en raison, notamment, de l’absence de deux conseillers municipaux et du grand nombre d’éléments à prendre en compte. « Cela ne rendrait pas justice au processus de prendre une décision ce soir. Il y a de nombreux éléments à considérer. » 

3432-3432 B rue Metcalfe Rawdon

©Photo Élise Brouillette - L'Action

Le bâtiment visé par la demande de démolition.

3432-3432B rue Metcalfe Rawdon

©Photo Élise Brouillette - L'Action

Un avis public a été affiché sur le terrain du bâtiment visé par la demande de démolition.

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web Joliette - Caméléon Média