Tribune libre
Retour23 mars 2024
Étudiant du Cégep à Joliette - reservationweb@lexismedia.ca
La malédiction des initiations
Lettre ouverte
Le 26 mars dernier, un article de Radio-Canada intitulé "Nus, humiliés, aspergés d’urine : les
initiations en biologie à l’UdeS dénoncées", rédigé par Guillaume Renaud, a exposé de
troublantes histoires d'initiations étudiantes à Sherbrooke, chacune plus perturbante que la
précédente, laissant la ministre des Enseignements supérieurs, Pascal Déry, sans voix.
Celle-ci a par la suite soulevé la possibilité d’interdire définitivement ces pratiques
déroutantes, chose qui aurait dû être faite depuis longtemps.
La pression sociale qui accompagne ces initiations brouille le consentement des nouveaux étudiants, ceux-ci ne pouvant faire de choix libres et éclairés par peur de l’exclusion ou de l'intimidation. Le désir de s'intégrer et la dynamique de groupe deviennent alors néfastes pour les individus qui se retrouvent à devoir accepter des actions humiliantes ou même dangereuses qu’ils n'auraient pas tolérées dans des conditions idéales. Même si les initiations étaient réglementées, il resterait toujours cette proposition de risque dans laquelle cette pression existerait toujours, créant des regrets partout autour d'elle.
Les initiations, censées promouvoir la camaraderie, peuvent s’éloigner à tort de leur objectif initial. Se retrouver humilié devant un groupe d'universitaires peut-il réellement créer une amitié ou une relation saine ? La peur, la gêne, la honte et tous les autres sentiments engendrés par cette tradition font-ils réellement partie des fondements de la complicité entre jeunes étudiants ?
Les initiations peuvent aujourd’hui être craintes et être sources de situations à potentiel traumatique que de bons souvenirs. Celles-ci devraient être abolies et de nouvelles activités sécuritaires et saines devraient être organisées par les établissements pour encourager un climat positif entre collègues de classe.
Justine Syrard
Étudiante en Arts, Lettres et Communication :Cinéma au Cégep de Lanaudière à Joliette
Commentaires
9 avril 2024
Monique Coulombe
Je suis tout à fait d’accord avec Justine. Peut_on faire de cette intiation un souvenir heureux et inoubliable