22 mars 2024

Élise Brouillette - ebrouillette@medialo.ca

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©Photo gracieuseté - L'Action

L’exposition met de l’avant des portraits réalisés par l’artiste Olivier Lamarre.

Cette exposition met en lumière, par le biais de portraits réalisés par l’artiste Olivier Lamarre, les liens interculturels qui unissent 14 personnes immigrantes aux gens ayant joué un rôle significatif dans leur intégration en Matawinie. Grâce aux codes QR intégrés aux photographies, les visiteurs peuvent entendre le récit de leur expérience et leurs échanges touchants, captés par les artistes sonores Thibaut Quinchon et Charles Montambault.

Par exemple, Désirée Bénédicte Nzamba Mboungui, de Saint-Alphonse-Rodriguez, raconte comment Louise Dontigny lui a appris l’histoire du Québec et toutes les luttes pour le droit des femmes : « C’est une amitié intergénérationnelle, j’apprends beaucoup à son contact. » De son côté, Mme Dontigny témoigne : « Désirée nous fait doser nos problèmes, on n’a pas envie de se plaindre! C’est aussi elle qui m’a guidée pour aller prendre un verre dans ma région! »

Pour Lucie Desrosiers, Paola Marsala, la conjointe de son fils, est la fille qu’elle n’a jamais eue. « C’est une femme qui fonce, qui essaie plein de choses. » Alors que dans sa culture, les femmes sont plutôt à la maison, Paola confie que Lucie a été, pour elle, un exemple de femme indépendante qui a une carrière et qui mène sa vie. « Je me suis beaucoup nourrie en tant que femme à son contact, il y a des valeurs inculquées en dedans de moi que je ne peux pas changer, mais je les ai adaptées au Québec. » Paola Marsala, résidente de Saint-Félix-de-Valois, tient d’ailleurs le rôle d’Ambassadrice de la diversité culturelle en Matawinie, avec la Table Immigration Matawinie.

Orlando, d’origine cubaine, qui est arrivé au Québec en 2015, partage à quel point son voisin de l’époque, Michel Labelle, un enseignant d’histoire à la retraite, a eu un impact dans son intégration et son apprentissage du français : « C’est comme un membre de la famille, on passe le temps des Fêtes ensemble, il est venu me voir à Cuba. Je souhaite à tous ceux qui arrivent ici de rencontrer quelqu’un comme lui. » Pour Michel, son amitié avec Orlando lui a notamment apporté une plus grande ouverture sur le monde qui n’est pas seulement théorique, mais dans le vécu.

Lors du vernissage de l’exposition, les visiteurs ont été accueillis par la préfète de la MRC de Matawinie, Isabelle Perreault, et le maire de Rawdon, Raymond Rougeau. « C’est toute notre collectivité qui s’enrichit lorsque des liens interculturels se tissent entre les personnes immigrantes et les résidents de nos municipalités. Merci à nos nouveaux citoyens d’avoir choisi la Matawinie pour s’établir et aux résidents qui les ont chaleureusement accueillis », a souligné Mme Perreault.

Tout au long des années 2024 et 2025, l’exposition voyagera à travers les municipalités de la Matawinie afin que les citoyens, mais aussi les élèves, puissent profiter de cette expérience culturelle. Elle sera notamment présentée au public les 23 et 24 mars au CIM de Rawdon, en juillet à Sainte-Béatrix et en septembre à Sainte-Marcelline-de-Kildare. Pour consulter le calendrier qui sera régulièrement mis à jour et découvrir l’exposition en ligne : https://mrcmatawinie.org/espace-interculturel/exposition. 

L’exposition « Regards croisés en Matawinie » a été rendue possible grâce à la participation financière du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, et de la MRC de Matawinie.