Culture
Retour22 novembre 2022
Élise Brouillette - ebrouillette@medialo.ca
Une aventure sur mesure pour Félix Pigeon
Le Matawinien participe à la téléréalité Le lot du diable
©Photo gracieuseté - L'Action
Félix Pigeon a vécu un périple d'un an et demi dans le Nord-du-Québec.
Ceux qui ont regardé les premiers épisodes de la deuxième saison de la téléréalité Le lot du diable : la conquête de la mer ont pu faire connaissance avec Félix Pigeon, résident de la MRC de Matawinie. En effet, ce dernier s’est lancé dans cette aventure qui semblait créée de toutes pièces pour lui. Au cours des dernières années, il a justement décidé de vivre un retour aux sources et une immersion d’un an et demi en pleine forêt.
En entrevue avec L’Action, Félix Pigeon raconte qu’il demeure en Matawinie depuis deux ans, mais qu’il est en contact avec le territoire depuis beaucoup plus longtemps.
Ancien avocat, il a décidé de lâcher son emploi afin d’aller vivre dans le bois pendant un an et demi, un périple dans le Nord-du-Québec qui s’est achevé à l’automne 2020. Il n’avait ni eau ni électricité. Il chassait, trappait et pêchait pour vivre dans un endroit qui était seulement accessible en bateau et en motoneige.
« J’ai commencé à nourrir ce projet il y a dix ans. Je sentais que quelque chose clochait avec la société, qu’elle était en train de se brûler elle-même. Je voulais retrouver mes racines. J’avais le goût de me rapprocher d’un mode de vie plus sain et plus vert. »
S’il pêchait depuis son jeune âge, il a appris à chasser essentiellement en autodidacte. Il avait aussi déjà fait une attestation d’études collégiales sur la cueillette des champignons et des produits forestiers non ligneux qui lui a été très utile.
« Je me suis rendu compte que j’avais la capacité de faire tout ça, ce fut une libération après toute l’attente et l’appréhension, ça m’a rendu heureux! »
Du côté des défis, il mentionne que la solitude a été difficile. Lors de son séjour en forêt, Félix Pigeon a eu un accident de chasse qui lui a causé une commotion cérébrale. « Il fallait que je reste tranquille et c’est là que la solitude a commencé à germer…»
Les transitions entre les saisons ont aussi comporté leur lot de difficultés, comme le fait de devoir pelleter pour avoir accès à son canot.
Félix Pigeon est revenu du bois à l’automne 2020, ainsi, quand la pandémie a commencé, il était isolé en pleine forêt. « Je me suis alors dit quel beau timing! Toutefois, quand je suis revenu, le Québec était en confinement alors on peut dire que mon isolement a duré encore plus longtemps. »
Dans la peau d’un colon
La téléréalité Le lot du diable : la conquête de la mer, diffusée sur Historia depuis le 11 novembre, rassemble 16 courageux participants de partout au Québec qui plongent dans une aventure immersive unique, celle des colons qui se sont établis en Gaspésie après la Grande Dépression. Sous l’autorité de Louis Champagne, l’inspecteur de la colonie, leur endurance est mise à l’épreuve. Un seul d’entre eux se rendra au bout de l’expérience et mettra la main sur le grand prix de 100 000 $. Dans des conditions misérables et avec les moyens de l’époque, les candidats doivent jeter les bases d’un petit établissement de pêche privé en accomplissant divers mandats. Construction de leur cookroom traditionnelle et de leur embarcation, transformation de la mythique morue et gestion des caprices de la mer les attendent. Leur but premier : survivre aux éliminations successives.
Lorsque la publicité en vue du recrutement a commencé à circuler, les proches de Félix Pigeon n’ont pas tardé à lui faire savoir que ce défi semblait parfait pour lui.
« J’ai vu dans cette expérience une chance de retourner à ce mode de vie, à cette aventure que j’avais vécue. Je suis un habitué de la terre, mais pas de la mer, alors j’avais aussi envie de vivre cette expérience différente et de la partager avec d’autres personnes. »
Lors de son entretien avec la production, l’homme de 30 ans mentionne que l’équipe a tout de suite vu les étoiles dans ses yeux.
Le tournage de l’émission s’est déroulé l’été dernier. Les téléspectateurs qui ont écouté les premiers épisodes ont pu voir que Félix a d’abord été éliminé lors de la première épreuve, qui consistait à défaire des nœuds sur une corde.
« Sur le coup, c’était comme si tous mes rêves étaient anéantis et j’étais catastrophé, car j’avais confiance en mes moyens. J’ai vraiment pensé que je partais. »
Toutefois, comme dans toute bonne téléréalité, il y a certains revirements dans Le lot du diable. « Quand on nous a amenés dans les tentes prospecteurs, je trippais d’avoir encore ma chance! » Il faudra suivre la série pour connaître le reste de son aventure.
Félix Pigeon relate que cette expérience lui a permis de revenir à l’essentiel. « Ça m’a ramené vers un côté minimaliste et ça m’a fait du bien. Avec les autres candidats, on était ensemble là-dedans, on était complètement déconnecté, j’étais heureux. »
Actuellement, dans sa vie de tous les jours, Félix Pigeon continue de chercher un équilibre. « Je travaille comme courtier immobilier résidentiel, mais pour des terres à bois. Je veux trouver un mode de vie qui se rapproche de ce que la terre peut supporter. »
Le Matawinien insiste sur le fait qu’il veut essayer de vivre en communion avec la nature et il croit que ce sera possible dans Lanaudière. « Je suis un gars de bois, je suis tout le temps en apprentissage et j’aime partager mes connaissances sur la forêt. »
Un épisode de la deuxième saison de la série documentaire En marge du monde animée par Samian est dédié à l’aventure de Félix Pigeon dans le Nord-du-Québec. Pour le visionner : https://www.tv5unis.ca/videos/en-marge-du-monde/saisons/2/episodes/3 ou https://m.youtube.com/watch?v=Xn9sR-NkQuc.
Pour en savoir plus sur la téléréalité Le lot du diable, consulter le site historiatv.com et la page facebook.com/lelotdudiable.
Pour suivre Félix Pigeon dans ses divers projets : felix.up.north sur Instagram ou felixpigeon.com.
©Photo gracieuseté - Laurence Labat - L'Action
Félix Pigeon fait partie des 16 candidats de la téléréalité Le lot du diable : la conquête de la mer.
©Photo gracieuseté - L'Action
Félix Pigeon a vécu un périple d'un an et demi dans le Nord-du-Québec. Il chassait, pêchait et trappait pour vivre.
Commentaires