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Retour24 février 2020
Quatre enjeux pour un Québec équitable
Journée mondiale de la justice sociale
©(Photo L'Action - Steven Lafortune)
Plusieurs membres d’organismes se sont réunis à la microbrasserie Albion pour commémorer la Journée mondiale de la justice sociale, le jeudi 20 février.
La Coalition du 20 février pour la justice sociale a rappelé aux gouvernements leurs engagements en la matière ainsi qu’au niveau du respect des droits sociaux lors de la Journée mondiale de la justice sociale.
C’est la coordonnatrice au Mouvement d’éducation populaire autonome de Lanaudière (MÉPAL), Sarah Girard, qui a introduit le premier enjeu, le transport public abordable. Elle affirme que 30 % des gaz à effet de serre émis par le Québec proviennent du transport, dont le tiers de ce pourcentage est pour le transport individuel.
À ses yeux, il est important de réfléchir à long terme à des mesures structurantes pour sortir du modèle « auto-solo ». La gratuité des transports en commun ou une tarification sociale envers son utilisation ont été des avenues proposées afin de réduire le nombre de véhicules sur les routes.
La sécurité alimentaire a suivi avec une intervention de la coordonnatrice de Action populaire des Moulins et porte-parole pour le Collectif Anti-pauvreté de Lanaudière, Johanne St-Denis. Cette dernière a laissé entendre que des gens doivent faire des choix entre une alimentation de base saine ou des biens et services de première nécessité.
« En 2020, c’est une insulte à la dignité humaine d’être dans une telle situation. Il s’agit d’une démonstration indécente de notre système et que notre filet de solidarité est malade. C’est une aberration dans une société riche comme la nôtre », lance-t-elle.
Vice-présidente à la condition féminine du Conseil central de Lanaudière, Kathleen Grenon, a quant à elle dévoilé le troisième enjeu, soit l’accès à des soins de santé. Après s’être intéressée au sujet, elle s’est rendu compte qu’il y a de grandes injustices à ce niveau.
« Nous sommes convaincus qu’un régime d’assurance médicaments 100 % public constitue une excellente situation fiscale qui nous permettrait d’atteindre une réelle justice sociale. Elle réduirait la précarité des personnes en plus de participer à la redistribution des richesses », explique-t-elle.
Elle trouve insensé que des travailleurs doivent se priver de médicaments nécessaires à leur santé physique et mentale. « Il est anormal que des membres de notre société en viennent à devoir choisir entre leur santé et leur épicerie », renchérit-elle.
Enfin, la justice climatique était également à l’honneur. C’est Maya Labrosse, du Comité environnement étudiant Joliette (CEEJ), qui a interpellé l’audience sur le sujet. « Le Canada a une responsabilité historique quant à la crise climatique. Nous sommes l’un des pays les plus pollueurs, mais aussi l’un des plus riches », fait savoir l’étudiante au Cégep régional de Lanaudière à Joliette.
Le CEEJ a dressé une liste de sept demandes aux gouvernements fédéral et provincial, ainsi que les élus municipaux ; respecter la science et les savoirs autochtones, adopter des cibles annuelles de réduction de gaz à effet de serre (GES) qui forcent l’atteinte de la carboneutralité en 2030, mettre intégralement en œuvre la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA), assurer la protection des communautés vulnérables au Canada, œuvrer en collaboration avec les populations du globe qui sont proportionnellement affectées par la crise climatique, exiger la mise en œuvre à tous les paliers d’éducation de la Stratégie québécoise d’éducation en matière d’environnement et d’écocitoyenneté et mettre entièrement et immédiatement fin à tout projet d’exploration, d’exploitation et de transport d’hydrocarbures.
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