Hockey
Retour21 janvier 2020
Mélissa Blouin - mblouin@medialo.ca
Une expérience unique pour la Félicienne Ann-Frédérik Naud
Championnat mondial féminin
©(Photo gracieuseté)
Ann-Frédérik Naud, Eve Gascon, Marianne Picard et Émilie Lussier.
L’athlète de Saint-Félix-de-Valois Ann-Frédérik Naud participait pour une deuxième année consécutive au Championnat mondial féminin des moins de 18 ans de la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF). Le Journal L’Action s’est entretenu avec cette Lanaudoise afin qu’elle partage son expérience mémorable et malgré la défaite crève-cœur du Canada en finale, elle n’en garde que de bons souvenirs.
« J’étais vraiment contente de faire partie de l’équipe à nouveau. Juste de passer du temps avec les filles, autant sur la glace qu’entre les parties, ça rend l’expérience unique. Nous sommes vraiment devenues proches rapidement. Un de nos buts était de créer des amitiés et je crois que tout le monde a pu le voir », a commenté la jeune femme de 17 ans.
Elle connaissait déjà plusieurs de ses coéquipières puisque 18 d’entre elles avaient représenté le Canada à l’occasion d’une série de trois matchs contre les États-Unis en août dernier à Lake Placid et quatre autres des filles avaient remporté l’or avec elle l’an dernier. De plus, elle était avec trois autres Lanaudoises, Ève Gascon, Maya Labad et Marianne Picard, avec qui elle joue au hockey depuis qu’elle est toute jeune.
Ann-Frédérik est arrivée à Bratislava en Slovaquie le 18 décembre et est revenue au Québec le 3 janvier. Contrairement à l’année dernière, elle a eu la chance de vivre ce moment avec ses parents et son frère qui l’ont accompagnée. « C’est toujours le fun de les avoir avec moi, ils me donnent un peu plus de confiance. »
Comme il s’agissait de sa deuxième année au sein de la formation, Ann-Frédérik avait un peu plus de responsabilités et même si elle connaissait bien son rôle, elle a avoué qu’elle ressentait un peu de nervosité. « C’est toujours un peu stressant de représenter son pays! Surtout lors du premier match, après une semaine de pratiques et de préparation. »
Le Canada a disputé son premier match contre la Russie le 26 décembre. Ann-Frédérik a d’ailleurs inscrit un but lors de cette rencontre. Les Canadiennes ont ensuite battu la Finlande et les États-Unis en ronde préliminaire.
Puis, la formation a affronté la Finlande en demi-finale le 1er janvier, un moment significatif pour Ann-Frédérik. « Nous avions eu un peu de difficulté à battre cette équipe durant la ronde préliminaire, donc de gagner 4 à 1 ça nous a donné une belle confiance et c’était un moment marquant avant d’accéder à la finale contre les États-Unis. »
Une défaite difficile
Les Canadiennes se dirigeaient vers cette finale avec un bon état esprit. « Nous avions gagné la série contre les États-Unis cet été et notre match en ronde préliminaire. Nous étions confiantes, mais ce sont toujours de gros matchs difficiles contre eux. »
Ce sont les Américaines qui ont ouvert le jeu lors d’un avantage numérique en première période. Après 40 minutes de jeu, le pointage était toujours de 1-0 en faveur des États-Unis. C’est après 5 min 30 s à la troisième période que les Canadiennes ont réussi à créer l’égalité, Ann-Frédérik a d’ailleurs eu une passe sur ce but qui a tout changé.
« Il restait quelques secondes à notre jeu de puissance, j’ai ramassé la rondelle dans le coin et j’ai vu Sarah Paul devant le filet. Je lui ai fait une passe et elle a tout de suite tiré. » L’athlète se souvient de la célébration qui a suivi ce but et de la joie des autres filles. Le match s’est terminé à égalité et une période de prolongation a été nécessaire.
Celle-ci était entamée depuis un peu plus de 16 minutes quand les États-Unis ont marqué le but gagnant. « Sur le coup quand tu te fais scorer pendant que tu es sur la glace, c’est dur. J’en ai pleuré une shot, mais en y repensant nous avons quand même gagné une médaille d’argent et c’est un match qui aurait pu tourner d’un côté comme de l’autre. »
©(Photo gracieuseté)
Une tonne d’accomplissements
Quand elle était plus jeune, Ann-Frédérik voulait faire comme son frère aîné et jouer au hockey. C’est à l’âge de cinq ans qu’elle a commencé à pratiquer ce sport qui est devenu une réelle passion pour elle. Au fil des années, elle a participé à de nombreux camps, notamment pour intégrer l’équipe du Québec et du Canada.
« Je suis habituée de prouver ma place et de compétitionner contre de très bonnes filles. » En 2019 seulement, elle a notamment remporté une médaille de bronze avec le Québec au Championnat national féminin des moins de 18 ans, a gagné le championnat de la NAPHA avec le Collège de Stanstead et a récolté une médaille d’argent avec le Québec aux Jeux d’hiver du Canada 2019 à Red Deer.
La plus grande fierté de sa carrière est d’avoir intégré l’équipe canadienne, l’an dernier, pour le Championnat mondial féminin 2019 à Obihiro au Japon. Elle a d’ailleurs remporté une médaille d’or avec son équipe lors de cet événement d’envergure.
Son prochain objectif est d’être invitée au camp pour Team Canada U22 afin d’intégrer l’équipe de développement. Quand on lui demande qui a été sa plus grande inspiration au fil de son parcours, elle n’hésite pas à répondre ses parents et son frère. « Ils m’encouragent, sont toujours là pour mes games et sont fiers d’où je suis rendue. »
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