Personnalités de l'année 2020
Retour11 janvier 2020
Une année éprouvante pour le CRAPO
Culture
©(Photo l'Action - Christian Belhumeur-Gross) - L'Action
Michel Hinton et Jean Desrochers.
L’année 2019 en fut une éprouvante pour le Centre régional d’animation du patrimoine oral (CRAPO) qui a vu au printemps sa salle de spectacle s’envoler en fumée lors de l’incendie du presbytère de Saint-Jean-de-Matha. Mais, à travers les épreuves, cette année fut également une occasion de renouveau. L’Action s’est entretenu avec Jean Desrochers et Michel Hinton, respectivement directeur général et président du CRAPO, notre personnalité culturelle de l’année.
C’est dans les locaux de la salle du conseil de Saint-Jean-de-Matha, réaménagée en petite salle de spectacle, que L’Action est allé à la rencontre de messieurs Desrochers et Hinton. La Municipalité a offert à l’organisme d’être relocalisé dans cette salle alors que les séances du conseil sont maintenant tenues au Centre culturel. « C’est certain qu’on ne retrouve pas le cachet propre au presbytère, mais l’acoustique est très bonne et ça conserve le charme d’une petite salle de spectacle où on retrouve une proximité avec le public» souligne d’entrée de jeu M. Desrochers.
Le CRAPO est un organisme que l’on pourrait qualifier d’unique en son genre. Véritable institution sur la scène musicale locale et traditionnelle, la coopérative a vu le jour en 2002 avec pour mission de sauvegarder et de diffuser le patrimoine oral régional, mais également national. Fondé par Lisan Hubert, Danielle Martineau et Pierre-Michel Gadoury, le CRAPO, qui se voulait en quelque sorte un centre de la culture traditionnelle, a finalement ouvert ses portes en 2004. Au fil des années, en plus d’accueillir des spectacles musicaux, l’organisme a également présenté des expositions, des veillées de chansons traditionnelles de même que des séances de cinéma de répertoire. En plus de recevoir des artistes locaux et nationaux, le CRAPO a également reçu quelques artistes de la scène internationale. Selon M. Desrochers, l’organisme jouit d’une certaine réputation à l’international dans le domaine du folk.
Selon messieurs Desrochers et Hinton, le public du CRAPO est très varié et très intergénérationnel. Bien qu’il y ait une base de spectateurs réguliers, l’organisme accueille annuellement dans ses spectacles des gens de partout au Québec. « Ce qu’on offre, c’est plus qu’un spectacle, c’est une expérience de proximité avec les artistes. Assister à une soirée au CRAPO, c’est une expérience collective » souligne M. Hinton.
Se relever à travers les épreuves
Les activités du CRAPO ont été considérablement ébranlées par l’incendie de sa demeure au printemps dernier. Outre la salle de spectacle, l’organisme a également perdu du matériel nécessaire au bon fonctionnement de ses activités. « Ça a été un dur coup, mais on a rapidement senti le soutien des gens et des décideurs du milieu. La Municipalité, mais également la ministre Caroline Proulx et la députée Ruth Ellen Brosseau, nous ont offert leur soutien », souligne M. Desrochers.
Le directeur général souligne également le travail des nombreux bénévoles de l’organisme qui se sont mis à pied d’œuvre pour que le CRAPO retombe sur ses pattes. Dès le mois de juin, un spectacle bénéfice s’est tenu à Joliette et une campagne de sociofinancement fut lancée. Hébergé dans les locaux de la municipalité, l’organisme a rapidement pu reprendre sa programmation.
Au-delà des bouleversements, cette épreuve fut une occasion de renouveau pour le CRAPO insiste M. Desrochers. « Ça a été une occasion de renouveau pour nous, ça nous a obligés à revoir notre fonctionnement, nos façons de faire et nos installations. On a également réalisé à quel point les gens tiennent aux CRAPO » précise-t-il. « On a vraiment eu du soutien de partout, on a été très surpris » ajoute M. Hinton.
M. Desrochers ne cache pas son souhait de voir éventuellement revenir le CRAPO dans son lieu d’origine, le presbytère et dit préparer actuellement le dossier pour y retourner. M. Desrochers se dit finalement confiant pour l’avenir du CRAPO soulignant qu’il y a actuellement une tendance vers les petites salles et les petites scènes.
Les finalistes
Rainbow
Le spectacle Rainbow Drag au Carrefour culturel de Notre-Dame-des-Prairies fut un réel succès en octobre dernier. Le Lanaudois Frédérick Sylvestre, qui personnifie Rainbow, a littéralement fait salle comble et 400 personnes ont même été refusées. Le nouveau spectacle de Rainbow sera présenté en avril 2020 à la salle Rolland- Brunelle et en une seule journée, près de 30% des billets disponibles ont été vendus.
Festival Mémoire et Racines
Ce festival de musique traditionnelle qui a traversé le temps présentait cet été sa 25e édition. Vu sa pérennité et la qualité des prestations qui y furent présentées au fil des ans, le Festival Mémoire et Racines a fait œuvre de pilier dans la vie culturelle lanaudoise.
SOLO
Le groupe lanaudois de musique traditionnelle SOLO s’est démarqué cette année sur la scène musicale québécoise. Après avoir remporté un Prix Opus en 2018, l’opus Notre Album SOLO a remporté en 2019 le Félix de l’album traditionnel de l’année à l’ADISQ. Déjà présent sur la scène internationale, le groupe présentera un concert en janvier au Carnegie Hall de New York.
©(Photo gracieuseté)
L'artiste Rainbow
©(Photo L’Action - Guillaume Morin) - L'Action
Patrick Groulx fut le porte-parole de l'édition 2019
©Photo gracieuseté – La Compagnie du Nord - L'Action
Le groupe SOLO
Commentaires