Politique
Retour14 septembre 2018
Élise Brouillette - ebrouillette@medialo.ca
Que feriez-vous pour améliorer l’accès à un médecin de famille dans la région?
Comté de Bertrand
©gracieuseté
ÉLECTIONS. À l’occasion des élections, l’équipe de L’Action interpellera chaque semaine les candidats des différents partis sur un enjeu qui touche la région. Cette semaine, les candidats de Bertrand ont répondu spontanément à une question touchant l’accès à un médecin de famille.
Gilbert Lafrenière, Parti Québécois
« Notre programme, c’est d’avoir un accès aux CLSC sept jours par semaine, avec un horaire prolongé les soirs et les fins de semaine. Ce faisant, on parle d’un meilleur accès aux services de santé. Nous valorisons une approche de type « patient-partenaire » en santé, soit de décentraliser le système en augmentant la participation citoyenne, d’augmenter les services, d’être à l’écoute des besoins et de faire la promotion des saines habitudes de vie en favorisant, par exemple, l’éducation sur une alimentation saine dès le jeune âge, en offrant un repas chaud aux élèves du primaire et en encourageant l’activité physique chez les adultes. Nous voulons valoriser le rôle des infirmières en santé afin d’éviter [que les patients] dépendent seulement des médecins. Nous étendrions un modèle de clinique avec des super infirmières et d’autres professionnels de la santé. Nous voulons aussi améliorer l’accès à un médecin de famille. Nous augmenterions les services à domicile pour les aînés et nous donnerions un minimum de huit heures de répit par semaine aux proches aidants. Nous aimerions climatiser, dans la mesure du possible, les CHSDL. La situation des aînés me touche particulièrement parce que, dans une autre vie, j’ai occupé la fonction de coordonnateur dans un organismes communautaire venant en aide aux aînés. » (GG)
©Photo gracieuseté - L'Action
Gilbert Lafrenière.
Nadine Girault, Coalition avenir Québec
« Il faut amener de nouveaux médecins de famille en région. Avec la loi actuelle, on peut inciter des médecins de famille à s’installer en région, mais il y a actuellement trop de dérogations. À la CAQ, nous allons utiliser les dispositions de cette loi afin de nous assurer qu’il y ait suffisamment de médecins dans les régions. Généralement, de ce que j’entends, c’est que les médecins, lorsqu’ils s’installent dans la région, ils prennent goût à notre milieu de vie et ne décollent plus. En plus de nouveaux médecins, il faut également débloquer le circuit au sein du système de santé. Beaucoup d’infirmières peuvent prendre en charge des patients pour des soins primaires, ce qui permettrait de réduire la charge de travail des médecins et l’engorgement des urgences. Il faut favoriser le travail d’équipe entre les différents intervenants médicaux et en ce sens, nous avons un modèle du succès dans la région avec le CLSC de Saint-Donat. Par son efficacité, cette clinique est en mesure de prendre de nouveaux patients et elle permet de débloquer les urgences. Pour améliorer l’accès et favoriser les initiatives locales, il faut également décentraliser la gouvernance du réseau. » (CBG)
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Nadine Girault.
Mylène Jaccoud, Québec solidaire
« Ce qu’on souhaite, c’est miser sur une refonte des CLSC, qui ont perdu leur vocation avec l’introduction des groupes de médecine familiale. Les médecins ont déserté les CLSC. Nous voulons réinvestir dans les CLSC et que ceux-ci soient ouverts 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Nous voulons réintroduire dans les CLSC des équipes multidisciplinaires, les CLSC sont des services de première ligne. Nous voulons que les professionnels (travailleurs sociaux, ergothérapeutes) soient proactifs et aillent dans les écoles par exemple. Nous voulons réintroduire les soins à domicile. Nous allons aussi mettre de l’avant une standardisation de la rémunération des médecins. Avant, en CLSC, les médecins étaient moins payés, ce n’était pas un incitatif. Pour le recrutement, nous oeuvrons pour la reconnaissance des diplômes et pour l’immigration. Nous voulons faire la promotion des régions pour que les médecins aient envie de s’y installer. C’est inadmissible que des postes en CLSC ne soient pas comblés. Une autre de nos mesures est de miser sur les infirmières spécialisées et que celles-ci puissent faire des actes autonomes en CLSC. » (EB)
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Mylène Jaccoud.
Il n'avait pas été possible de joindre la candidate libérale Diane de Passilé au moment de poser les questions.
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