Communauté
Retour19 novembre 2018
Inauguration de la Maison Oxygène Luc Ferland
Santé et bien-être des hommes
©(Photo l'Action - Christian Belhumeur-Gross) - L'Action
Luc Ferland, Manuel Pratte, Daniel Blanchette et Sébastien Trudel.
ACTUALITÉ. L’organisme Maison Oxygène Joliette-Lanaudière a inauguré sa toute nouvelle résidence, située dans l’ancien presbytère de l’Église Sainte-Thérèse à Joliette. Cette nouvelle résidence permettra d’augmenter la capacité d’accueil de 3 à 6 places pour des pères et leurs enfants en situation d’adaptation.
C’est devant près d’une centaine de personnes dans la Salle Desjardins située au sous-sol du presbytère de l’Église Sainte-Thérèse que Sébastien Trudel, directeur de la Maison Oxygène Joliette-Lanaudière, Manuel Pratte du réseau des Maisons oxygènes du Québec et Daniel Blanchette, de l’organisme au Cœur de l’Il et président du conseil d’administration de la Maison Oxygène de Joliette ont inauguré les nouveaux locaux de la Maison Oxygène de Joliette.
Présente depuis plus de 6 ans dans la région, la Maison Oxygène œuvre en collaboration avec Au Cœur de l’Il à soutenir les pères en difficulté ainsi que leurs enfants et à promouvoir la paternité au sein de la famille et auprès des enfants. L’organisme offre des services psychosociaux, mais également de l’hébergement temporaire. Les nouveaux locaux permettront d’offrir trois chambres de plus ainsi que des services dispensés par l’Association Carrefour Famille Montcalm.
L’acquisition de ces nouveaux locaux fut possible grâce à un financement du gouvernement du Québec dans le cadre du Plan d’action 2018-2023 en Santé et bien-être pour les hommes. Les locaux sont actuellement loués à l’organisme par le Diocèse de Joliette.
Nommée en l’honneur d’un « pilier» de l’organisme
La nouvelle maison est nommée en l’honneur de Luc Ferland, qui œuvre auprès de l’organisme. M. Ferland est impliqué depuis les années 1990. Il a entre autres œuvré comme organisateur communautaire et bénévole et il a collaboré à la conception d’outils d’animation liés à l’engagement paternel. Selon Sébastien Trudel, M. Ferland fut un pilier majeur de Maison Oxygène de Joliette. Cet hommage fut une surprise pour M. Ferland. De nombreux membres de sa famille étaient d’ailleurs sur place.
Présent depuis 1989
Le réseau des Maisons Oxygène est présent au Québec depuis 1989. Selon Manuel Pratte, l’organisme est né de l’absence de ressources à l’époque pour les pères en difficulté. «Les maisons Oxygène ont toujours été animées par cette phrase : Commençons, on verra après. Tout a commencé en 1989 lorsqu’un père est venu nous voir avec ses deux enfants au Carrefour Familles à Montréal en nous disant qu’il n’avait plus de place où dormir. On a cherché, on n’avait aucune ressource. Alors on s’est dit : commençons, on verra après. On a réussi à l’héberger avec les moyens qu’on avait et on a par la suite mis sur pied la première maison Oxygène » souligne M. Pratte. On compte aujourd’hui une dizaine de maisons à travers le Québec. Selon M. Pratte, l’objectif d’ici 2025 est d’avoir une maison dans chacune des régions du Québec.
La nouvelle maison de Joliette affiche déjà complet depuis près de deux mois selon l’organisme. Pour plus d’information, contacter l’organisme au 450 499-2617 ou via internet : www.mojl.org
Commentaires
25 novembre 2018
Jean-Pierre Lambert
Mon ami Luc qui reçoit à nouveau un trophée. La maison Oxygène de Lanaudière portera son nom à l’entrée du presbytère Sainte-Thérèse transformé en maison d’accueil pour pères en transition et leurs enfants en transition. Bien sûr que ça me va au cœur. Mon ami Luc est un géant de 5 pieds et 7 ou 8 pouces. Il a une voix qui ne crie pas, mais propose avec dedans un grain légèrement chevrotant pour dire qu’il invite et n’oblige pas. Il invite à plus d’humanité dans notre société, à plus de cœur dans les faits et gestes psychosociaux à haute teneur politique. Pour bien saisir le fonctionnement de mon bon ami Luc, il faut observer sa façon de jouer au hockey. Il a l’air de rien : pas un grand coup de patin ni de jeu de passe spectaculaire, mais un « scorreur » comme on dit dans ce sport. Il avance vers les buts à coups de patin réguliers, quasiment en ligne droite; il sait déjouer et, ratoureux comme tout bon compteur, il la met entre les jambes du gardien. Combien de fois me suis-je dit qu’ il pouvait paraître surprenant que cet homme sans tapage réussisse tout ce qu’il entreprend, que lorsqu’il se joint à une équipe en rehausse les performances. Ce n’est pas parce qu’il est formé en génagogie avec ses plans d’action multiobjectifs-sous-objectifs avec agenda sur plusieurs pages 8 ½ - 14, avec indication de fréquence d’évaluation à la manière qu’on prépare le départ d’une fusée à la NASA, non, c’est son flair et sa bonne étoile, je crois, qui se profilent derrière ces manières professionnelles de l’organisation communautaire. Gilles Villeneuve a eu son musée, je suis confiant qu’il y aura une pièce de la Maison Luc Ferland où seront étalées ses photos avec présences ministérielles, ses plaques de remerciement pour apports remarquables en promotion de la paternité entre autres, des albums de photos d’équipe, de Conseil d’administration, de comités de toutes sortes, et bien sûr un mot de sa part bien au centre pour ramener tout cela à hauteur d’homme. Il y a des géants qui refusent de se laisser voir trop grand à leur goût. C’est une sacrée bonne affaire que son action régionale avec Comité régional et son action nationale avec les brillants besogneurs et besogneuses du Regroupement pour la Valorisation de la Paternité culminent à la Maison Oxygène de Lanaudière Luc Ferland à Sainte-Thérèse. C’est qu’il s’agit d’une maison, d’un lieu d’intimité où l’on se chauffe bien plus à l’intimité qu’à l’électricité, bien plus avec des mots de cœur qu’avec les obligées et incontournables démarches juridiques. La paternité s’apprend en se rendant responsable de soi et des autres à la fois. Lorsque les autres sont d’abord nos enfants, c’est en intimité que l’on redresse les tirs et qu’on aligne autrement nos flutes. Et comme l’a tant dit Luc, on apprend avec nos enfants à être père. Il ajoutera certainement à cette phrase ce qu’il a tant pratiqué : on apprend entre pères à être père par une parole franche, directe et bien sentie. Je suis fier de mon bon ami Luc qui à force d’explorer son âme a su bien voir celle des autres. Parlant d’âme, il est mon âme frère depuis longtemps et le restera toujours. Je me demande, au ciel, applique-t-on les principes génagogiques du développement sociocommunautaire? Le ciel est-il lui-même en développement comme on le dit pour l’univers? Il faudrait que je lui pose la question avant qu’il s’y rende. Ton bon ami Jean-Pierre.
25 novembre 2018
Jacques Hébert
Bravo Luc! "Tu as commencé", d'autres continuent.