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31 mars 2018

Élise Brouillette - ebrouillette@medialo.ca

Des citoyens réclament un moratoire

Coupes projetées dans deux parcs régionaux

©(Photo gracieuseté)

FORÊT. Les organismes membres du regroupement Eco-corridor Kaaikop-Ouareau  (ECKO), qui réunit aussi deux municipalités (Chertsey et Sainte-Lucie-des-Laurentides) réclament un moratoire sur les coupes de bois projetées dans les deux parcs régionaux de la Forêt Ouareau et des Sept-Chutes jusqu’à une décision finale du ministère de l’Environnement concernant leur statut d’aires protégées.

Rappelons que le ministère des Forêts tient une consultation publique jusqu’au 5 avril sur ses projets de coupes de bois dans deux unités d’aménagement de Lanaudière pour les cinq prochaines années.

ECKO dénonce le fait qu'on y retrouve des travaux projetés dans les parcs régionaux de la Forêt Ouareau et des Sept-Chutes, alors qu'en parallèle, ceux-ci font l’objet d’une consultation par le ministère de l'Environnement pour devenir « aires protégées ».

Par voie de communiqué, le regroupement rappelle que le parc régional de la Forêt Ouareau a été créé en 1978 pour en assurer la conservation et que chaque année, les quatre municipalités fondatrices financent son développement récréotouristique pour un montant de 150 000 $ provenant des taxes municipales.

ECKO souligne aussi que le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs a adopté, en 2015, une Stratégie d’aménagement durable des forêts dans laquelle il s’engage à contribuer au développement et à la gestion durables d’un réseau d’aires protégées et à participer avec le ministère de l’Environnement à la création de nouvelles aires protégées.

« Le ministère des Forêts est au courant depuis octobre 2017 des propositions du ministère de l’Environnement concernant ces deux parcs régionaux puisqu’il siège au comité consultatif sur les aires protégées de Lanaudière », peut-on lire dans le communiqué acheminé à L'Action.

ECKO, qui représente également au comité consultatif sur les aires protégées la Coalition du Mont Kaaikop, les Amis de la Forêt Ouareau et la Fédération des Associations de lacs de Chertsey, demande au Ministère des Forêts d’appliquer l’orientation et les objectifs de sa Stratégie d’aménagement durable des forêts et de surseoir à toute coupe de bois dans ces deux parcs régionaux jusqu’à une décision finale du ministère de l’Environnement.

La planification pourrait être révisée selon le préfet

En entrevue avec L'Action, Sylvain Breton, préfet de la MRC de Matawinie, déclare : « On reconnaît l'importance écologique des aires protégées. »

Il ajoute que la MRC participe activement au comité consultatif sur les aires protégées et se positionnera d'ici 2020 sur les zones à privilégier. « Nous voulons être capables de continuer à opérer ces endroits par des sentiers ou des chalets par exemple. »

Soulignons que la MRC siège au comité consultatif au même titre que tous les autres acteurs.

Selon M. Breton, les travaux projetés dans les secteurs visés par la demande de moratoire représentent « une intention ». « Il n'y a aucune échéance précise, ça ne veut pas dire qu'il y aura des coupes. »

Il explique qu'en ce qui concerne les aires protégées, la cible du ministère de l'Environnement est d'atteindre 12 % du territoire et que Lanaudière a déjà atteint 10,5 %. Il reste donc l'équivalent de 1,5 % de territoire à protéger, soit 200 kilomètres carrés, pour atteindre la cible gouvernementale. « Il y a cependant d'autres types de projets et de statuts qui peuvent être intéressants pour notre territoire », exprime le préfet.

« À ce moment-ci, il y a neuf zones d'études qui couvrent trois fois les besoins, il y a d'autres groupes qui ont des demandes. L'objectif écologique du ministère est aussi de mieux répartir les aires protégées sur le territoire. Il doit y avoir un positionnement régional », explique Claudine Éthier, ingénieure forestier à la MRC de Matawinie.

C'est toutefois le ministère de l'Environnement qui est le responsable de ce dossier.

Selon Sylvain Breton, il est évident que s'il y a une entente administrative pour que les parcs de la Forêt Ouareau ou des Sept-Chutes deviennent aires protégées, ceux-ci seront retirés de la planification pour les coupes forestières.

« La planification est révisée aux deux ans, c'est malléable. »

La version du ministère des Forêts

Interpellé par L'Action, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs confirme aussi que lorsque des secteurs seront retenus par le ministère de l'Environnement pour en faire des aires protégées, des ententes seront faites pour protéger le territoire visé.

« Dans un premier temps, il faut souligner que le ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques évalue à l’heure actuelle plusieurs hypothèses en lien avec la création de nouvelles aires protégées. Dans un  souci d’équilibre entre la gestion de la forêt et les préoccupations environnementales, il est impossible d’arrêter les interventions sur l’ensemble des superficies à l’étude. Des analyses doivent être faites sur ces superficies pour s’assurer qu’elles respectent les besoins de représentativité des écosystèmes identifiés. Lorsque ces analyses sont terminées et que des secteurs sont retenus par le gouvernement, des ententes administratives sont convenues afin d’assurer la protection du territoire visé  », laisse savoir le ministère.

Le ministère des Forêts rappelle qu'il a pour mandat d’assurer une gestion durable des forêts, en réalisant la planification forestière en tenant compte des besoins, des valeurs et des préoccupations de la population et que pour ce faire, il élabore la planification forestière en collaboration avec la table de gestion intégrée des ressources et du territoire et réalise des consultations publiques et autochtones qui ont pour objectif de permettre à la population et aux différents groupes concernés d'influencer l'aménagement et la gestion des forêts en faisant connaître leurs préoccupations pour qu’elles soient considérées dans la planification des travaux prévus.

Concernant la Forêt Ouareau et le parc des Sept-Chutes, le ministère affirme : « Le plan d’aménagement intégré opérationnel (PAFI-O) fait état de possibles coupes forestières sur 12 % du territoire total de la Forêt Ouareau et de possibles coupes sur 5 % du territoire du parc des Sept-Chutes. Cette planification prend en considération plusieurs mesures de protection découlant de la règlementation et de plusieurs objectifs identifiés par les intervenants du milieu régional. Il faut aussi considérer que plusieurs de ces coupes seront des coupes partielles (type de coupe favorisant le renouvellement de la forêt) et que d’autre part certaines superficies seront remises en production (plantation). »

Le ministère de l'Environnement confirme que ces secteurs sont à l'étude, mais que ce ne sont pas les seuls

Interrogé concernant ce qui est fait au niveau des aires protégées, le ministère de l'Environnement, du Développement durable et de la Lutte contre les changements climatiques (MEDDLCC) confirme qu'une démarche de développement du réseau d’aires protégées pour la région de Lanaudière est en cours et que les travaux se font via un comité régional.

« Les parcs régionaux de la forêt Ouareau et des Sept-Chutes constituent des territoires à l’étude parmi une série de onze territoires. Le mandat du comité régional est de choisir, par un processus de concertation, certains territoires (3 ou 4) à retenir comme prioritaires pour compléter le réseau régional d’aires protégées. Les territoires de ces deux parcs sont donc encore sous analyse par le comité régional », confirme le ministère par courriel.

Selon lui, il n’y a pas de problème particulier avec les territoires à l’étude par le comité régional.

S'il semble y avoir une contradiction entre la démarche du ministère de l'Environnement et celle du ministère des Forêts qui planifie des travaux forestiers dans ces deux secteurs, le MDDELCC explique que : « L’approche retenue par les ministères concernés est que, un moratoire sur les activités industrielles (forestières, minières, etc.) est envisageable seulement au moment où les territoires à protéger sont identifiés et recommandés par un comité régional sur les aires protégées. Les moratoires découlent d’une demande du MDDELCC à la suite d’une recommandation du comité régional. Ainsi, tant que le MDDELCC travaille avec des partenaires régionaux à identifier les territoires à protéger et qu’il n’y a pas de recommandation, aucun moratoire ne sera appliqué sur des territoires à l’étude par le MFFP et le MERN. En somme, considérant l’état d’avancement des travaux du comité régional dans Lanaudière, il n’y a pas de contradiction à ce que le MFFP prévoit des secteurs de récolte potentielle dans des territoires à l’étude puisqu’il n’y a aucune garantie que l’un ou l’autre de ces territoires sera retenu par le comité comme territoire à protéger. Une fois un territoire recommandé par le comité régional, il sera possible de convenir d’un moratoire avec le MFFP, et ce, même si des secteurs de récolte potentielle étaient prévus dans un tel territoire. »

La vision du MDDELCC est donc de poursuivre le travail avec le comité régional afin de convenir, par une approche de concertation, des territoires à retenir comme prioritaires pour en faire des aires protégées. Par la suite, avec la recommandation du comité, le MDDELCC va travailler avec le MFFP afin de mettre en place un moratoire forestier sur les territoires retenus. Ainsi, l’objectif est de faire en sorte que le comité réalise rapidement son mandat afin de passer à la prochaine étape.

Commentaires

17 mai 2020

Diane Guertin

cesser le laisser rouler les quads les 4 roues les motos qui font un énorme bruit ,odeur de pétrole, jIls jettent leurs bouteilles par terre ils écrasent des animaux ,nous payons nos taxes nous entretenons nos maisons nous n’avons aucun service nous voulons la tranquillité !!!! Le maire Quenneville a accepté de faire cesser le passage de ces véhicules défendus sur la rue Rochon car cela portait préjudice à tous les résidents de la rue Rochon et nous aussi ils nous portent préjudices alors il y a une lettre dans les mains du maire Quenneville et la pandémie a fait cesser les démarches Nous attendons la suite depuis longtemps et avant qu’un résident meure d’un accident avec un 4 roues nous allons agir Merci

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