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23 janvier 2018

Élise Brouillette - ebrouillette@medialo.ca

Marc Côté, de Rawdon à LA

©(Photo gracieuseté)

CINÉMA. Preuve que la région regorge de talents, Marc Côté, propriétaire de l'entreprise Fake Studio, qui est derrière les effets visuels de la série primée quatre fois aux Golden Globes Big Little Lies et dont la première saison a été réalisée par Jean-Marc Vallée, est un fier Rawdonnois depuis 2007

En entrevue dans les bureaux de l'Action, Marc Côté confie aimer le côté humain des villages et la simplicité qu'on y retrouve.

Il s'implique notamment à l'École Marie-Anne, que fréquentent ses garçons Kael et Jude. Il y a été élu président du conseil administratif. Soulignons que Fake Studio a participé à plusieurs activités de financement de l'école.

Marc Côté nourrit aussi le rêve de lancer un concept à Rawdon où les gens pourraient venir créer et travailler en pleine nature.

Quant à son ami et réalisateur Jean-Marc Vallée, oui, vous pourriez bien l'apercevoir aux chutes Dorwin ou aux cascades un de ces jours. « Notre maison est un peu comme son chalet. »

Une technique unique

« Je travaille dans l'ombre de Jean-Marc Vallée », explique-t-il. Occupant une position de superviseur des effets visuels et de postproducteur, il déclare : « Je suis là pour que tout se passe bien, mais je ne prends pas les devants. »

Marc Côté et Jean-Marc Vallée collaborent ensemble depuis avant C.R.A.Z.Y. Ils se sont rencontrés alors que Jean-Marc Vallée oeuvrait en publicité et qu'il en était à ses premiers films américains.

Depuis, ils cumulent les projets conjoints (C.R.A.Z.Y., Café de Flore,  Wild, Dallas Buyers Club, Demolition, Big Little Lies).

« J'ai toujours été à son service. On est super connectés. Je canalise l'information pour que sa vision grandisse et explose en lui donnant des outils. »

Il parle de la réalisation de Dallas Buyers Club, dont le financement a finalement été moindre qu'espéré. « L'adversité a créé des conditions intéressantes et a amené une nouvelle technique de tournage, une nouvelle approche. »

Jean-Marc Vallée se met à travailler sans éclairage, avec une caméra à l'épaule, en « docu style », très près des acteurs. « On a fait en 23-24 jours ce qu'on aurait fait en 35-40 jours de tournage. Le temps avec les acteurs en devient aussi un de qualité. Les acteurs ne sortent pas du plateau, on tourne en 360 degrés et il n'y a pas d'arrêt. »

Cette manière de tourner demande du dévouement et d'être allumé aux acteurs. « Ça peut être déstabilisant et demander de la préparation », avoue-t-il.

Et cette technique génère un travail de postproduction plus avancé où l'équipe ajoute de l'éclairage, des lieux, etc.

À titre d'exemple, dans Big Little Lies (en français Petits secrets, grands mensonges), quand les personnages se retrouvent dans le café au bord de l'océan, elles sont en fait en studio. L'endroit, une création de Fake Studio, est ajouté au montage. Toutefois, M. Côté précise que quand tu peux tourner dans le "vrai" lieu, c'est toujours préférable. « Sinon, on essaie de créer l'environnement le plus réaliste possible. »

Cette manière de tourner, ajoute-t-il, est devenue la signature de Jean-Marc Vallée. « Jean-Marc démontre qu'avec peu d'argent, on est capable d'arriver à un résultat spectaculaire. C'est unique, il n'y a presque pas de limites à ce qu'on peut faire. Dans un épisode de Big Little Lies, il peut y avoir de 200 à 280 effets visuels. »

Le postproducteur souligne que les transformations ne sont pas visibles pour le téléspectateur, mais qu'elles créent le sentiment de perfection.

Marc Côté ne dit jamais non, mais il essaie de trouver des solutions créatives et peu dispendieuses.

Big Little Lies, ce fut 100 jours de tournage et 18 mois de travail. Malgré que Fake Studio planche sur d'autres projets, Marc Côté a personnellement accompagné Jean-Marc Vallée en tout temps. « Ce fut une super aventure. »

Fake Studio est aussi la raison qui fait que la postproduction des réalisations de Jean-Marc Vallée se fait à Montréal. « On essaie de ramener le maximum de travail au Québec. Mais il faut avoir de l'audace, on continue à pousser. »

Si, au départ, Jean-Marc Vallée devait négocier cet aspect de ses contrats, aujourd'hui, sa renommée fait qu'il peut l'imposer.

« On veut démontrer que c'est la meilleure solution créative et financière. »

De belles perspectives

Fake Studio, qui a vu le jour en 2000 et qui possède une soixantaine d'employés (qui peuvent aller jusqu'à 150), a des relations déjà établies dans le milieu du cinéma.

Toutefois, tout ce buzz autour des projets de Jean-Marc Vallée et par ricochet de Fake Studio va certes offrir une belle visibilité à l'entreprise. « Ça va nous offrir une notoriété et nous permettre d'attirer des artistes de qualité et de choisir avec qui on veut travailler. »

L'entreprise va bientôt lancer une image de marque sous le nom « Real by Fake  » et une cellule pourrait voir le jour à Los Angeles.

Fake Studio travaille actuellement à la postproduction de la minisérie Sharp Objects, réalisée par Jean-Marc Vallée.

La nouvelle boîte de production de Jean-Marc Vallée risque aussi d'amener un beau volume d'affaires à Fake Studio.

Marc Côté souhaite finalement conserver son titre de superviseur d'effets pour la seconde saison de Big Little Lies, qui sera cette fois réalisée par Andrea Arnold.

©(Photo gracieuseté)

Une scène avant et après le génie de Fake Studio.

©(Photo gracieuseté)

Marc Côté et Jean-Marc Vallée sur le plateau de Big Little Lies.

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