660 employés du réseau de la santé lanaudois s'absentent chaque jour

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SANTÉ. Quelque 660 employés s'absentent au quotidien pour maladie, à court ou à long terme, à travers le réseau de la santé lanaudois, confirment les autorités sanitaires locales. Une problématique qui, selon les infirmières et les proposées aux bénéficiaires, aurait gagné en ampleur ces derniers mois.

L'Action rapportait récemment que la détresse psychologique se ferait sentir de plus en plus auprès du personnel de la santé dans la région, principalement en raison du taux d'absentéisme élevé et des difficultés rencontrées pour remplacer les travailleurs. Soulignons que le réseau compte 10 000 employés, au total.

Le 24 février, le Syndicat des travailleurs du CSSS Nord de Lanaudière – CSN nous apprenait qu'il prévoyait un manque de 51 préposées aux bénéficiaires, durant le weekend des 25 et 26 février, au CHRDL ainsi que dans les CHSLD du territoire.

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Afin d'ajouter du poids à leurs revendications, les infirmières du réseau ont reçu le mot d'ordre, dans les dernières semaines, de porter ce t-shirt au travail.

Les infirmières qui œuvrent dans le secteur de Joliette, quant à elles, se disent « plus qu'à bout de nerfs ». Elles assurent avoir remis 412 griefs à l'employeur depuis 2014, afin de contester le recours au temps supplémentaire obligatoire qui serait appliqué sur une base de plus en plus fréquente.

Outre les griefs, le syndicat des infirmières demande à ses membres, depuis 2015, de remplir un formulaire de dénonciation des conditions de travail chaque fois que survient une situation jugée problématique.

« On vient de déposer 1 285 feuilles de dénonciation, en plus des 412 griefs. Ça faisait un bout de temps qu'on préparait tout ça. Ça fait longtemps qu'on dit que nos membres sont épuisés, mais là, depuis quelques mois, c'est vraiment pire que pire », laisse entendre le président du Syndicat des professionnelles en soins de santé du nord de Lanaudière, Stéphane Gagnon.

Il insiste sur le fait que les équipes de tous les départements à travers le réseau doivent composer avec des soldats en moins, presque tous les jours.

« Ce qu'on demande à l'employeur, c'est de remanier les postes pour que plus de gens travaillent à temps complet. Il y a trop d'infirmières qui demandent à travailler davantage, mais qui se retrouvent avec un poste à temps partiel. Si tous nos membres étaient à temps plein, on ne manquerait jamais de monde », fait-il valoir.

Les préposées aux bénéficiaires, quant à elles, revendiquent l'ajout de ressources sur le territoire.

Des ressources recrutées

« Plusieurs actions sont en cours actuellement pour accélérer le recrutement au sein des équipes. Des rencontres avec les syndicats sont tenues de façon hebdomadaire, pour les informer de l'état de situation », écrit le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Lanaudière, en réponse aux revendications syndicales.

La direction du réseau de la santé se dit « sensible à cette situation » et convient que le recours au temps supplémentaire obligatoire sur une base régulière « n'est pas une solution ».

« C'est pourquoi plusieurs actions sont déployées actuellement pour stabiliser les équipes de travail et s'assurer que le personnel requis soit au rendez-vous pour offrir les soins et services à la population. Des démarches ont déjà donné des résultats positifs, puisque des préposés aux bénéficiaires, infirmières auxiliaires et infirmières ont été embauchées depuis quelques semaines et que plusieurs candidats sont actuellement en processus de sélection », ajoute-t-on.

Le CISSSL précise par ailleurs que les heures supplémentaires représenteraient seulement 6 % du total des heures travaillées au sein du réseau.

« En conclusion, par plusieurs actions mises en place, la direction réitère son engagement à déployer les mesures nécessaires afin de favoriser la disponibilité de la main d'œuvre dans les différentes équipes qui offrent les soins et services à la population. »

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