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Retour21 février 2018
Au service du privé et du public en même temps
©Photo L'Action - Geneviève Geoffroy
JOLIETTE. Un jeune couple de professionnels de la santé, pour qui le patient passe avant tout, choisit depuis quatre ans de continuer à travailler au sein du système public tout en s'occupant de sa clinique privée de Joliette en pleine expansion.
Alexandra Tremblay, 28 ans, et son conjoint, Francis Tremblay, 27 ans, étaient à peine diplômés en orthophonie qu'ils étaient embauchés à Joliette au sein du système public de santé.
L'année suivante, en 2014, ils fondaient leur propre clinique privée, Co-Clinique, au cœur de leur maison de Joliette. Même s'il se lançait en affaires, le couple n'a pas cessé de travailler au sein du système de santé pour autant.
« C'était en complément du travail à temps plein que nous avions », précise Alexandra Tremblay.
Gagner en popularité
Graduellement, Co-Clinique a grandi en popularité et l'équipe s'est agrandie, permettant d'offrir des services diversifiés à une clientèle de tous âges.
L'an dernier, le couple a acquis un bâtiment au cœur du centre-ville de Joliette pour installer sa clinique multidisciplinaire. Une quinzaine de professionnels y œuvrent en constante collaboration : orthophonistes, ergothérapeutes, psychologues, psychoéducatrices et nutritionnistes.
Pour tous les âges
L'équipe vient en aide, par exemple, à de jeunes enfants ayant un retard moteur ou un retard de langage ou à des élèves ayant des problèmes d'apprentissage.
Les professionnels peuvent aussi intervenir auprès d'enfants vivant avec le spectre du trouble de l'autisme ou une déficience intellectuelle, ainsi qu'auprès des adultes et des personnes âgées.
Important de s'impliquer
Lors de la première année d'ouverture de Co-Clinique au centre-ville, plus de 300 patients y ont été traités. Alexandra Tremblay et Francis Tremblay sont fiers de cette réussite et ils voient leur entreprise prendre de l'expansion. Une exportation du concept n'est d'ailleurs pas à écarter, selon Francis Tremblay. Pourtant, le couple continue toujours, en parallèle, d'œuvrer au sein du système public.
« C'est très important pour nous d'être impliqués dans notre communauté », explique Alexandra Tremblay.
Travail partagé
Ainsi, lors du déménagement de la clinique au centre-ville, Francis Tremblay a troqué son travail dans un CLSC pour devenir conseiller en services adaptés au Cégep de Joliette, à temps partiel. Il partage donc son temps entre son entreprise et ce travail.
De son côté, Alexandra Tremblay travaille quatre jours par semaine au Centre de réadaptation la Myriade offrant des services d’adaptation et de réadaptation aux personnes de la région vivant avec une déficience intellectuelle ou présentant un trouble envahissant du développement. Sa cinquième journée est consacrée à la clinique externe de l'hôpital afin de traiter des patients atteints de dysphagie.
« Donc, ici à la clinique, je vois des patients le soir et les fins de semaine, résume-t-elle. De plus, ce n'est pas la même clientèle que je dessers. Cela me permet de couvrir différents acquis et de développer diverses expertises. »
Mission sociale
Comme eux, leur entreprise est également investie d'une mission sociale et communautaire.
Par exemple, Co-Clinique a notamment des ententes de services avec le Centre de pédiatrie sociale de Lanaudière qui accueille des enfants de milieu vulnérable et les aide dans leur développement, leur santé et leur bien-être.
« Le privé travaille souvent seul, alors que nous, nous allons vers le public et collaborons avec lui, poursuit Alexandra Tremblay. Si un élève a une problématique, on va par exemple s'asseoir avec l'orthopédagogue de l'école et créer une intervention ensemble. »
« On offre aussi des formations dans des garderies afin de prévenir les difficultés de langage et de motricité », donne également pour exemple Francis Tremblay.
Dernièrement, trois professionnels de Co-Clinique (nutritionniste, orthophoniste et ergothérapeute) ont donné une formation au sein d'une association venant en aide à des personnes atteintes de parkinson et à leurs proches dans le but de les aider à améliorer leur qualité de vie.
« La formation a été offerte à tarif réduit pour l'organisme », souligne Alexandra Tremblay.
Complémentaire
Pour le couple, il importe surtout que leur offre de services soit complémentaire à celles des systèmes publics de santé et d'éducation, ainsi qu'à ceux du milieu communautaire. Selon lui, les services sont « excellents » dans le système public et il n'hésite pas à y diriger des patients si leur situation s'y prête.
« Nous ne sommes pas un organisme à but non lucratif, mais nous ne sommes pas là pour nous enrichir sur le dos des gens qui ont des difficultés », lance Alexandra Tremblay.
« Ce qui nous importe, indique Francis Tremblay, c'est de développer des services pour les besoins de la population. »
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